Travail et fiscalité en France
Les changements structurels de l’économie ont contribué à transformer la main-d’œuvre française . Depuis les années 1960, on assiste à un transfert croissant des emplois de cols bleus aux cols blancs, en particulier à la suite de la forte augmentation des emplois dans la gestion, les professions libérales et l’administration. Cette évolution s’est accompagnée d’une nette augmentation de l’emploi féminin, de sorte que près de la moitié des emplois sont désormais occupés par des femmes. Une augmentation significative du travail à temps partiel et de l’emploi sous contrat à durée déterminée a également eu lieu pour les hommes et les femmes. Les entreprises ont favorisé cette évolution en raison de la plus grande flexibilité qu’elle offre, de même que les employés eux-mêmes, qui recherchent des conditions de travail plus libres et moins formalisées. Cette tendance a également été encouragée par les mesures gouvernementales à court terme visant à réduire le chômage.
Ces changements d’emplois délaissés ont également contribué à affaiblir la position de syndicats en France: un dixième seulement des travailleurs français appartiennent à un syndicat. Le soutien traditionnel des cols bleus a également été érodé par les lourdes pertes d’emplois dans des secteurs tels que l’acier, la construction navale et les véhicules. Les principaux syndicats sont la Confédération générale du travail , Force Ouvrière (la «main-d’œuvre») et la Confédération française démocratique du travail.. À l’exception de celles de 1968, les grèves majeures à l’échelle nationale ont été relativement peu fréquentes en France. Les employeurs, quant à eux, sont regroupés au sein du Mouvement des entreprises de France, qui a remplacé en 1998 le Conseil national du patronat français. Cette organisation représente toutes les entreprises dans les négociations avec le gouvernement, les services administratifs de l’Etat et les syndicats.
La fiscalité en France est déterminée par le vote du budget annuel par le Parlement français , qui détermine quels types d’impôts peuvent être prélevés et quels taux peuvent être appliqués.
Crédit d’impôt sur le revenu des bas salaires
Pour les célibataires dont le revenu imposable est compris entre 11 800 et 16 418 euros et les couples sans enfants dont le revenu imposable est compris entre 17 454 et 25 983 euros (23 717 euros à 35 400 euros avec un enfant), un crédit d’impôt de 480 euros pour les célibataires (960 euros pour un couple) a été introduit en 2013. Pour les revenus de 2014, le crédit d’impôt a été porté à 1 135 euros pour les célibataires et 1 870 euros pour les couples.
Surtaxe sur les salaires élevés :
La contribution exceptionnelle sur les hauts revenus est une taxe temporaire introduite en 2012 par François Fillon dans le but de réduire le déficit budgétaire. Pour une personne seule, le taux de l’impôt est de 3% sur les revenus compris entre 250 001 euros et 500 000 euros, pour les revenus supérieurs à 500 000 euros, le taux est de 4%.
Taxe sur les salaires de l’employeur sur les hauts salaires :
Pour les années d’imposition 2013 et 2014, les revenus supérieurs à 1 million d’euros seront soumis à un impôt à payer par le donneur d’ordre / l’employeur. L’impôt est similaire aux cotisations patronales de sécurité sociale qui dépassent 1 million d’euros, soit 0,22% du salaire brut contre 44% pour des salaires de 150 000 euros. La taxe de 75% introduite par François Hollande est en fait une contribution supplémentaire de 50% de l’employeur, qui atteint 75% lorsque les charges de sécurité sociale existantes sont ajoutées. La taxe proposée a été modifiée par la suite après avoir été rejetée par le Conseil d’État. Elle a été mise en œuvre en 2014 dans sa forme actuelle et sera supprimée à compter de janvier 2015.