Résumé du roman « Quatre-vingt-treize » de Victor Hugo

Fin mai, des soldats et une serveuse du bataillon parisien « Chape Rouge » tombent par hasard sur une paysanne bretonne avec trois enfants – une petite fille et deux garçons un peu plus âgés dans la forêt de Sodreis. Le mari de Michelle Fléchard a été tué et la cabane a été incendiée – laissée sans un morceau de pain, le malheureux errant. Sur proposition du sergent Radouba, le bataillon adopte Georgette, René-Jean et Gros-Alain. Le 1er juin, la frégate militaire Claymore, déguisée en navire marchand, part d’Angleterre : elle doit livrer un passager en France – un grand vieillard en habit de paysan et à la posture de prince. En chemin, un malheur survient : l’un des artilleurs a mal sécurisé le canon, un énorme colosse tombe en panne et le navire endommagé perd le contrôle. Le tireur égaré tente de régler le problème – au moment décisif, le vieil homme majestueux, au péril de sa vie, jette un sac contenant des billets contrefaits sous les roues et le canon est mis en place. Le capitaine se tourne vers le vieil homme pour obtenir des ordres : il décerne au tireur la croix de Saint-Louis, puis ordonne qu’il soit fusillé. La frégate qui a perdu un temps précieux meurt dans une bataille inégale avec l’escadre française, mais avant cela, les royalistes descendent inaperçus le bateau pour sauver le vieil homme – le futur chef de la Vendée rebelle. Un des marins se porte volontaire pour l’accompagner : lorsqu’ils sont seuls, il sort un pistolet – le tireur tué était son frère. Le vieil homme explique calmement que le coupable a juste eu ce qu’il méritait. Si le marin n’a pas peur de la damnation éternelle, qu’il se venge – alors sa Bretagne natale sera capturée par des républicains athées assoiffés de sang. Halmalo ne peut résister à la logique de fer de ces arguments : s’agenouillant, il implore pardon et jure fidélité au « monseigneur ». Le vieil homme lui demande d’informer tous les adeptes de la foi et le roi que le château de Turg est désigné comme point de ralliement. Halmalo hoche joyeusement la tête : c’est la propriété de son suzerain, le marquis de Lantenac, il y a grandi et dans son enfance est souvent monté dans un passage souterrain, dont personne ne sait… Le vieil homme interrompt le marin : il n’y a rien de tel qu’à Turga, ce sont des contes ordinaires de paysans locaux. Après avoir débarqué sur le rivage, l’aristocrate et le marin se séparent : Halmalo fait une course, et le vieil homme se rend au village le plus proche. Un mendiant lui barre le chemin, monsieur le marquis ne peut pas y aller, une récompense a été attribuée pour sa tête. Le bon Telmarch cache Lantenac dans sa propre cabane, car il en a assez de l’idée d’une trahison. Le lendemain matin, le marquis voit l’ordre de son exécution, signé par le commandant du corps expéditionnaire, Gauvin – ce nom fait forte impression sur le vieil homme. Soudain, de tous côtés, comme sous terre, des gens apparaissent – les Bretons, ayant pris connaissance de l’apparence du chef, se précipita sur le lieu de son débarquement et détruisit le détachement républicain stationné dans le village. Lantenac ordonne l’exécution des prisonniers, sans exception pour deux femmes. On lui parle de trois enfants : il ordonne de les emmener avec lui – alors il sera clair quoi en faire. Et Telmarch ramasse l’une des femmes abattues : cette mère qui allaitait a eu de la chance : la balle lui a seulement cassé la clavicule.

L’Europe est en guerre contre la France, et la France est en guerre contre Paris. La ville respire la révolution – ici, ils sourient même héroïquement et les petits enfants babillent « sa ira ». Les tribuns et les prédicateurs ne manquent pas ; parmi eux se distingue l’ancien curé Cimourdin, un homme d’une droiture farouche et d’une pureté effrayante. Il n’a qu’une affection : dans sa jeunesse, il fut le mentor du petit vicomte, qu’il aimait de toute son âme. Quand le garçon a grandi, on a montré la porte au professeur et il a perdu de vue son élève. Puis une grande tempête éclate : Cimourdin, ayant renoncé à sa dignité, se consacre entièrement à la cause du peuple insoumis – en 93 il devient l’un des membres les plus influents de l’Episcopat, qui, avec la Convention et la Commune, a pleinement pouvoir dans la capitale révolutionnaire. Le 28 juin, dans une taverne de la rue Pavlina, une rencontre secrète a lieu : un jeune homme élégant en manteau bleu ciel, un géant au visage rouge avec une crinière de lion et un nain dégoûtant en pull tricoté pour femme – Robespierre, Danton et Marat sont attablés. Les dirigeants se disputent : Robespierre estime que le principal danger vient de la Vendée, Danton affirme qu’il n’y a rien de pire qu’un ennemi extérieur, et Marat aspire à la dictature – la révolution sera détruite par la discorde. L’apparition de Cimourdin interrompt la dispute. L’ancien curé prend le parti de Robespierre : si la rébellion vendéenne n’est pas étouffée, l’infection se propagera à tout le pays. le marquis de Lantenac sait très bien ce qu’il faut faire : il lui suffit de reconquérir une petite tête de pont sur la côte, et les troupes britanniques débarqueront en France. Robespierre, appréciant aussitôt les mérites de Cimourdin, le nomme délégué de la Convention en Vendée – il sera avec un jeune commandant qui a de grands talents militaires, mais se distingue par une indulgence excessive envers les prisonniers. Ce jeune homme est issu de l’ancienne noblesse et il s’appelle Govain. En entendant ce nom, Cimourdain pâlit, mais ne refuse pas la mission. Rien n’échappe au regard de Marat : sur son insistance, la Convention adopte dès le lendemain un décret selon lequel tout commandant qui libérerait un ennemi capturé les armes à la main sera décapité à la guillotine.

Début juillet, un cavalier inconnu s’arrête dans une auberge près de la ville bretonne de Dole. Le propriétaire conseille au voyageur de faire le tour du côté de Dol : il y a des combats, et deux anciens se sont affrontés – le marquis de Lantenac, vicomte de Gauvain. Ils sont aussi parents : Gauvain est le petit-neveu de Lantenac. Alors que le jeune républicain a plus de chance, il bouscule le vieux royaliste, l’empêchant de prendre pied sur le littoral. Peut-être que tout se serait passé différemment si le marquis n’avait pas ordonné l’exécution d’une femme, mère de trois enfants. Il a emmené les enfants avec lui, et les soldats survivants du bataillon bonnet rouge se battent désormais avec une telle férocité que personne ne peut résister à leur assaut. Après avoir remercié l’aubergiste, l’étranger galope vers Dol et, entrant au cœur de la bataille, lance un coup de sabre destiné à Govin. Le jeune homme ému reconnaît son professeur bien-aimé. Cimourdin ne peut pas non plus cacher ses sentiments : son cher garçon est devenu un homme et un véritable ange de la Révolution. Tous deux désirent passionnément le triomphe de la République, mais ils incarnent deux pôles de vérité : Cimourdin représente la République de la Terreur et Gauvain représente la République de la Miséricorde. Pourtant, vis-à-vis de Lantenac, le jeune homme est aussi implacable que son ancien mentor : contrairement aux paysans ignorants, le marquis agit en toute conscience, et il ne sera pas épargné. Quelques semaines plus tard, la rébellion vendéenne est presque terminée : les paysans se dispersent, incapables de résister aux troupes régulières. Un des jours d’août, commence le siège du château de Turg, où Lantenac se réfugie avec plusieurs associés. La situation du marquis est désespérée et Cimourdin attend avec impatience l’arrivée de la guillotine de Paris. Mais il y a trois enfants de Michelle Fleshard dans le château : ils sont placés au deuxième étage de la tour, dans une bibliothèque avec une porte en fer massive, et des matériaux combustibles sont empilés au premier et au troisième étages. Les assiégés lancent alors un ultimatum : s’ils ne sont pas autorisés à sortir librement, les enfants otages mourront. Gauvain fait monter les escaliers jusqu’au village le plus proche, et Cimourdain est prêt à libérer tous les rebelles sauf Lantenac. Les Vendéens, rejetant ces conditions avec mépris, se lancent dans une bataille désespérée. Lorsqu’ils avouent, se préparant à une mort imminente, la pierre du mur s’écarte – le passage souterrain existe réellement et Galmalo est arrivé à temps. Le féroce Imanus est appelé à retarder les assaillants d’un quart d’heure – cela suffit pour battre en retraite. Le sergent Radoub est le premier à pénétrer par effraction dans le château, mais le Vendée angoissant parvient à mettre le feu à la mèche. Les Républicains regardent l’incendie avec une rage impuissante. Lantenac s’est échappé et les enfants mourront inévitablement : la porte en fer ne peut pas être ouverte et on ne peut pas monter au deuxième étage sans escalier – elle a été incendiée par les paysans, qui ont tendu une embuscade à la guillotine, qui a atteint le château en toute sécurité.Le moment le plus effrayant survient lorsque la mère voit les enfants condamnés – Michelle Fléchard, qui a survécu à l’exécution, a finalement retrouvé Georgette, René-Jean et Gros-Alain. En entendant son animal crier, Lantenac revient par le passage souterrain jusqu’à la porte en fer, la déverrouille avec une clé et disparaît dans des nuages ​​​​de flammes – après quoi les sols s’effondrent avec fracas. Le vieil homme sauve les enfants en empruntant les escaliers qui se trouvaient dans la bibliothèque, puis descend lui-même – entre les mains de Cimourdain. Le marquis attend un tribunal militaire (pure formalité), puis une guillotine. La nuit, Gauvain libère Lantenac : une jeunesse pure ne peut pas laisser la République se ternir, répondant par l’exécution à un acte de grand sacrifice. Le jeune commandant est jugé : la voix de Cimourdain s’avère décisive, et il condamne sans hésiter le jeune homme à mort. Lorsque la tête de Gauvain tombe sous le coup du couteau à guillotine, un coup de feu se fait entendre : Cimourdain a rempli son terrible devoir, mais ne peut plus vivre après.

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