Résumé du roman « Madame ex » d’Hervé Bazin
Le roman parle du divorce d’Aline et Louis Davermel. Pendant vingt ans, ils vécurent ensemble, donnèrent naissance à quatre enfants, mais à quarante-quatre ans Louis décida de recommencer une nouvelle vie avec la jeune Odile, qu’il connaissait depuis cinq ans, et de quitter sa vieille maison mesquine, grincheuse et étroite.
Jusqu’à la décision définitive du tribunal, Aline et ses enfants restent dans la maison achetée par Louis, et leur père est autorisé à communiquer avec eux les deuxième et quatrième dimanches de chaque mois, et même les jours fériés : il a exactement la moitié de toutes les vacances à sa disposition. Les enfants de la famille sont d’âges différents et ont des caractères différents. Léon, le fils aîné, a dix-sept ans. Il s’agit d’un jeune homme plutôt secret et calme, qui profite en quelque sorte de l’absence de son père à la maison, puisqu’il se sent désormais le maître ici. Agathe, une jeune fille de quinze ans, a pris le parti de sa mère dans une dispute entre père et mère et a sévèrement condamné l’acte de son père. Rose, treize ans, qui ressemble extérieurement à sa mère, vénère son père et prend toujours son parti. Guy, au début de la procédure de divorce, est trop jeune pour avoir sa propre vision de ce qui se passe : il n’a que neuf ans. Lorsque Louis emmène les enfants avec lui, Alina est terriblement jalouse et, à leur retour, leur exprime sa colère.
Les événements du roman s’étendent sur une période de sept ans, et chaque tournant significatif dans le développement de l’intrigue est souligné avec une rigueur rigoureuse par le narrateur, qui en communique la date précise. En avril 1966, six mois après le début de la procédure de divorce, Louis informe les proches d’Odile qu’en juillet elle deviendra son épouse. Et c’est ce qui arrive. Début août, Louis emmène ses enfants à La Baule, contrefort d’où est originaire Odile, pour les présenter à sa nouvelle épouse. Odile, une jeune fille élancée de vingt ans aux longs cheveux noirs et aux yeux clairs, fait preuve d’un maximum de tact et de patience lors des rencontres. Les enfants s’habituent vite à leur environnement et se sentent tout à fait à l’aise. Seule Agatha, l’alliée de sa mère, utilise n’importe quelle excuse pour embêter son père et sa nouvelle épouse.
Aline, quant à elle, à l’initiative de son amie et mère célibataire Emma, tente de fréquenter le club des femmes divorcées et abandonnées. Elle y rencontre Maître Grand, une avocate, qu’elle remplacera plus tard par Maître Leray, qui ne lui plaisait pas par sa veulerie.
Un an après le mariage de Louis, ses parents Louise et Fernand Davermel viennent lui rendre visite et sont émerveillés par la vue sur la maison louée par les jeunes mariés il y a un an en périphérie parisienne. Tout y est désormais propre, rénové et confortable. Ils rendent hommage aux talents économiques de la nouvelle belle-fille, envers qui au début ils n’étaient pas très amicaux. Lorsqu’ils découvrent que cette maison a non seulement été rénovée, mais qu’elle a déjà été achetée par un jeune couple, et Louis, qui travaille dans une entreprise de design, avec le soutien d’Odile, retourne à son ancien passe-temps – la peinture, puis avec humilité et Avec joie, ils admettent que leur fils a fait un excellent choix et n’a pas décidé en vain de quitter la femme grincheuse, qui l’opprimait avec son ennui et son incrédulité en ses capacités.
L’ancienne maison où vivait la famille Davermel a dû être vendue, et Aline et ses enfants vivent désormais dans un appartement de quatre pièces, donc les deux filles vivent dans la même pièce, et Guy, que Léon ne laisse pas entrer dans sa chambre, est obligé de dormir sur le canapé du salon, dont il ne peut disposer que lorsque tout le monde daigne se retirer. Guy étudie de pire en pire, il est même parti pour la deuxième année. Des enseignants, qui comprennent qu’il est difficile pour un garçon d’être déchiré entre deux familles : la famille de son père, où il est aimé et où il a sa propre chambre, et la maison de sa mère, qui le retourne en termes grossiers contre lui. son père et où l’ambiance laisse beaucoup à désirer, insiste pour qu’Aline emmène Guy à une consultation au Centre pour enfants handicapés mentaux.
La famille de Louis va se reconstituer : Odile attend un enfant. Aline, en revanche, agace son ex-mari avec des convocations, des appels, des cassations sans fin, implorant des intérêts supplémentaires sur la pension alimentaire que Louis lui verse scrupuleusement ainsi qu’à ses enfants. Elle en avait assez de vivre seule : si son mari se mariait une deuxième fois, pourquoi ne se marierait-elle pas. Zhinetta, la sœur d’Aline, lui organise un rendez-vous chez elle avec un certain veuf, un militaire à la retraite. La connaissance n’a cependant pas de suite, car Alina, aussi difficile que cela soit pour elle, ne va pas lier sa vie à n’importe qui. Elle est réchauffée par l’idée que si elle est négligée, elle peut se permettre la même chose.
Odile donne naissance à un garçon qui s’appelle Félix. Louis en informe immédiatement Aline et lui demande de transmettre cette nouvelle aux enfants et qu’ils puissent voir son frère, mais elle cache délibérément cette nouvelle. Lorsque Rose et Guy découvrent les agissements de leur mère, ils deviennent furieux : en plus d’attaques incessantes contre leur père, elle leur interdit également de voir leur frère. Les plus jeunes ont jusqu’ici profité de toutes les occasions pour passer voir leur père à Nogent, ne serait-ce que cinq minutes, et souhaitent désormais même emménager avec lui. Rosa et Guy décident de prendre des mesures extrêmes pour obtenir le transfert de la garde à leur père : ils s’enfuient de chez eux et, assis à la gare, écrivent des lettres de plainte à tous les tribunaux pour leur demander d’examiner leur cas.
Aline, inquiète de l’absence d’enfants, envoie Léon et Agatha, qu’elle utilise toujours comme espion dans la maison de son père, pour savoir si les enfants se sont enfuis vers lui. Après le prochain procès, les plus jeunes enfants sont autorisés à déménager chez leur père. Les aînés s’éloignent également de plus en plus de la mère. Léon est déjà un adulte, il a une petite amie et on voit de plus en plus Agatha sur une moto derrière un dur à cuire. Aline regarde la compagnie de sa fille à travers ses doigts : si seulement elle ne se laissait pas sérieusement emporter par une seule personne. Mais après avoir discuté avec des jeunes, Agatha en conclut qu’elle s’intéresse davantage aux hommes adultes et tombe amoureuse d’Edmond, le propriétaire d’un magasin de maroquinerie. Edmond est marié, mais sa femme est dans un asile de fous. Agatha ne veut pas répéter les erreurs de sa mère et veut pouvoir rompre son lien à tout moment, sans divorcer. En même temps, elle comprend désormais mieux les motivations et le comportement de son père.
Aline essaie par tous les moyens d’attirer les plus jeunes enfants, mais elle n’y parvient pas. Les enfants ont mûri et peuvent déjà parfaitement se défendre. Certes, deux fois par mois et pendant les vacances, ils continuent de la voir.
Trois ans et demi après le début de la procédure de divorce, Louis et Aline, complètement épuisés par les interminables honoraires d’avocats et autres frais liés à la procédure, décident finalement, d’un commun accord, d’y mettre fin. Louis a la possibilité de consacrer plus de temps et d’argent à sa famille. Léon viendra désormais chez son père pour un contrôle une fois par mois. Agathe a la même opportunité, mais c’est au dernier jour du jugement qu’elle quitte définitivement la maison de sa mère pour vivre avec Edmond. Agatha se sent comme une traîtresse, car c’était elle qui était la plus proche de sa mère, mais elle ne peut plus vivre sous l’aile d’Aline. Agatha ne lui laisse même pas son nouveau téléphone, mais lui donne seulement la possibilité d’écrire des lettres à la demande.
Près d’un an après ces événements, en février 1970, les trois enfants plus âgés se retrouvent dans un café et décident désormais de se revoir plus souvent et de tenter tant bien que mal de réconcilier leurs parents.
Un jour, Aline, incapable de contrôler ses nerfs, a un accident de voiture près de son ancienne maison, à la suite de quoi elle se retrouve à l’hôpital avec des jambes, des bras et des côtes cassés. La seule chose qui lui apporte de la consolation, c’est que tous les enfants, même Agatha, qu’elle n’a pas vue depuis longtemps, viennent lui rendre visite.
En novembre 1972, Léon épouse Solange, qu’il a rencontrée plusieurs années auparavant. Dans un an, il deviendra, comme son grand-père paternel, pharmacien. Être fière de ses enfants, parfois les voir et vivre dans un appartement qui sentait le chat, et même payé par son ex-mari, c’est tout ce qui reste à Aline. Aline vit tranquillement sa vie sans joie et sans but et disparaît lentement, lentement.