Résumé du Roman « Les Conquérants » d’André Malraux
Les Conquérants est un roman de l’auteur français André Malraux publié en 1928 chez Grasset.
Le narrateur venu d’Europe, décide de se rendre par bateau en Chine. Son intérêt se porte tout particulièrement sur les nouvelles en provenance de Canton et de Hong-Kong, des lieux en proie à des manifestations hostiles envers la présence européenne. Cette quête d’informations devient vite un voyage initiatique dans une Chine en pleine effervescence.
La première escale du narrateur se fait à Saïgon, un carrefour commercial qui, à l’époque, symbolise l’influence coloniale européenne en Asie. Ce port vibrant, avec son atmosphère unique, sert de prélude à l’immersion du narrateur dans un monde en mutation. Cependant, son esprit est déjà tourné vers Hong-Kong, où il espère rencontrer des figures clés de la résistance aux forces qu’il représente, mais aussi comprendre la profondeur des ressentiments qui bouillonnent dans les rues de Canton.
Arrivé à Hong-Kong, le narrateur fait la rencontre décisive de Klein, un Allemand et organisateur de la grève. Leur échange représente plus qu’une simple discussion d’idées; c’est une immersion dans un panorama de luttes, d’espoirs et de désespoir. Klein, en tant qu’informateur, révèle les tensions qui animent Canton, dessinant ainsi un tableau vivant de la réalité sociopolitique complexe de la région.
Accompagné de Klein, le narrateur reprend la mer, mais cette fois, il n’est pas uniquement un observateur; il se plonge dans l’archive de son ami Garine, maintenant en charge de la propagande révolutionnaire à Canton. Ce passage à l’introspection dévoile un homme partagé entre sa propre culture et son désir de comprendre les enjeux locaux.
À Canton, le narrateur témoigne de la montée des émeutes anti-européennes, un phénomène qui secoue la ville. En suivant Garine, il côtoie des personnages charismatiques, représentations archétypales des révolutionnaires engagés. Parmi eux se trouve Hong, un homme dont la haine pour les bourgeois est palpable. Son discours passionné résonne aux oreilles du narrateur, éveillant des réflexions sur le concept de justice sociale et sur la nature même de la révolte.
À ses côtés, Tcheng-Daï, un sage éprouvé par la douleur et la perte, prône l’adhésion à une forme de morale, que Garine considère comme une faiblesse. Cette dichotomie souligne les divers chemins que peuvent emprunter les luttes pour la liberté; d’une part la colère et le rejet total de l’ancien ordre, de l’autre une réflexion introspective sur les valeurs humaines face à l’adversité.