Résumé du roman « La Vie de Marianne » de Pierre de Marivaux
La Vie de Marianne est un roman inachevé de Pierre de Marivaux. Le roman a été écrit en sections, dont onze parurent entre 1731 et 1745.
Peu de temps après avoir loué une maison de campagne près de Rennes, le narrateur découvre dans la maison plusieurs cahiers relatant le récit d’une dame rédigé de sa propre main. Répondant à la demande de ses amis, il consent à éditer et publier ses mémoires. La dame, qui s’identifie comme Marianne dans l’autobiographie, est une comtesse, âgée d’environ cinquante ans au moment de l’écriture. Elle précise qu’elle raconte son passé à la demande d’une amie proche qui l’a poussée à partager l’histoire complète de sa vie.
Dans cette histoire, Marianne, suivant les conseils de son amie, se met à écrire malgré ses craintes d’incompétence. L’événement tragique de ses premières années, sa survie à un vol qui a tué ses parents, laisse ses origines enveloppées de mystère. Élevée par la sœur d’un prêtre du village, Marianne devient une jeune fille gracieuse et obéissante. Les circonstances les poussent à Paris, mais la mort de la sœur du prêtre laisse Marianne seule. Désespérée, elle demande l’aide d’un moine qui la présente à M. Klimal, un homme riche prêt à financer son éducation. Reconnaissante mais humiliée, Marianne accepte les cadeaux de Klimal, ignorant ses intentions romantiques.
Bientôt, Marianne se rend compte de l’amour de Klimal mais décide de ne pas l’encourager. Un coup du sort la présente à Valville, un jeune noble qu’elle a rencontré à l’église. Incapable de révéler sa situation ou son lien avec Klimal, Marianne se retrouve empêtrée dans un réseau complexe de relations. La proposition de Klimal et l’arrivée inattendue de Valville révèlent la situation compliquée. Dans une tentative de sauver sa réputation, Marianne implore Klimal de s’expliquer avec Valville, ce qui conduit à une confrontation publique. Humiliée et abandonnée, Marianne cherche refuge auprès d’une abbesse, où une gentille dame lui propose de l’aider.
Cette dame se révèle être la mère de Valville, Madame de Miran. Elle admire la vertu et l’innocence de Marianne, apprenant l’amour de son fils pour Marianne. Madame de Miran sollicite l’aide de Marianne pour convaincre Valville de l’épouser, reconnaissant les défis sociétaux auxquels ils seront confrontés. Marianne, par amour et par Madame de Miran, sacrifie sa relation avec Valville et le persuade de l’oublier. Madame de Miran, impressionnée par la noblesse de Marianne, consent à leur union, prête à défendre leur amour contre les jugements de la société.
La tragédie frappe lorsque Klimal, le frère de Madame de Miran, avoue ses méfaits envers Marianne avant de mourir, lui laissant une petite fortune. Marianne continue de vivre dans un couvent, présentée comme la fille de l’ami de Madame de Miran. Cependant, les rumeurs se répandent et Marianne est kidnappée, emmenée dans un autre monastère et se voit imposer un ultimatum : devenir nonne ou épouser quelqu’un d’autre. Marianne ne choisit ni l’un ni l’autre et est placée sous la garde d’un homme médiocre, ce qui conduit à un procès orchestré par le ministre.
Madame de Miran et Valville arrivent pour soutenir Marianne, mettant en valeur sa vertu et son dévouement. Le ministre, impressionné par Marianne, décide de ne plus intervenir. Les malheurs de Marianne continuent lorsque Valville s’entiche d’une nouvelle pensionnaire, Mademoiselle Wharton. Marianne, le cœur brisé, reçoit des propositions de deux prétendants mais choisit de s’éloigner de Valville, même si elle l’aime toujours. Les notes se terminent par des allusions à d’autres aventures dans la vie de Marianne, laissant beaucoup de choses non racontées.