Résumé du roman « La Mule sans frein » de Païen de Maisières
La Mule sans frein ou La Demoiselle à la mule est un court roman d’amour datant de la fin du XIIe siècle ou du début du XIIIe siècle. Il comprend 1 136 vers endistiques octosyllabiques, écrits en vieux français . Son auteur se fait appeler Païen de Maisières, mais les critiques ne s’accordent pas sur le fait qu’il s’agisse de son vrai nom ou d’un pseudonyme. La Mule est un roman arthurien relatant les aventures de Keu , puis de Gauvain , qui tentent de restituer à son propriétaire légitime le frein volé.
Une demoiselle arrive à la cour du roi Arthur sur une mule sans frein (bride). Elle dit que celle-ci lui a été enlevé et elle demande à un chevalier de la lui récupérer. Si un chevalier réussit, elle sera de nouveau heureuse et se donnera à lui. Keu entreprend la quête et est emmené par la mule à travers une forêt où il est terrifié par des lions, des tigres et des léopards, mais ils s’agenouillent en l’honneur de la mule et laissent passer Keu. Il traverse d’abord une vallée infecte pleine de serpents, de scorpions et de bêtes cracheuses de feu, puis une plaine hivernale. Après s’être arrêté à une belle source pour reprendre ses esprits, il atteint un pont très étroit sur une rivière, mais il a trop peur de le traverser et retourne donc honteux à la cour d’Arthur. Gauvain se porte volontaire pour reprendre la quête, la dame l’embrasse et il part, rencontrant les mêmes périls que Keu et les surmontant tous. Il atteint un château qui tourne rapidement et qui est entouré de pieux plantés dans le sol, sur lesquels se trouve une tête humaine, sauf sur un. Gauvain pousse la mule et parvient à entrer dans le château sans blessure, sauf à la queue de la mule, dont une partie est coupée. Il rencontre un rustre noir et velu, qui propose à Gauvain de lui couper la tête , et que lui, le rustre, coupe à son tour la tête de Gauvain le lendemain. Gauvain accepte et décapite le rustre. Lorsqu’il se présente le lendemain, le rustre l’épargne pour son comportement sportif. Il doit ensuite tuer deux lions, un chevalier et deux dragons, et est finalement reçu par une dame, la sœur de la demoiselle d’origine, qui lui offre elle-même et l’un de ses trente-neuf châteaux. Gauvain refuse, acceptant à la place la bride volée. Il quitte le château, rencontre les habitants qui se réjouissent d’avoir été sauvés des lions par Gauvain, et retourne à la cour d’Arthur, où il rend la bride à son propriétaire.