Résumé de « Pot-Bouille » d’Émile Zola
Pot-Bouille est le dixième roman de la série des Rougon-Macquart d’ Émile Zola .
Le roman est un réquisitoire contre les mœurs de la bourgeoisie du Second Empire français . Il se déroule dans un immeuble parisien , un ensemble d’habitation relativement nouveau à l’époque et son titre reflète les éléments disparates et parfois désagréables qui se cachent derrière la nouvelle façade du bâtiment.
Pot-Bouille raconte les activités des habitants d’un immeuble de la rue de Choiseul pendant deux ans (1861-1863). Les personnages comprennent :
- Les Campardons. Madame Campardon souffre d’un mystérieux problème de santé qui les empêche d’avoir des relations sexuelles (probablement un prolapsus puisque les servantes la décrivent comme « bloquée »). Le mari a une liaison avec sa cousine éloignée, qui finit par emménager et gère la maison tout en poursuivant la liaison. Malgré tous leurs efforts, ils ne peuvent cacher cet arrangement à leur fille Angèle, qui apprend tous les secrets de la bâtisse auprès de la servante familiale.
- Les Duveyrier. Monsieur Duveyrier déteste la respectabilité bourgeoise de la maison de sa femme, notamment son jeu de piano et se réfugie chez une maîtresse bohème Clarisse, un arrangement qui convient parfaitement à sa glaciale épouse. Alors que Clarisse aspire à la domesticité et à la respectabilité, Monsieur Duveyrier tente de se suicider et entame plus tard une liaison avec l’une des servantes.
- Les Josserand. Madame Josserand cherche sans relâche des maris à ses filles. Zola compare le métier de chasse aux maris à la prostitution et en effet Madame Josserand promène ses filles dans le monde pour piéger tout homme qui les voudrait, sous couvert de respectabilité et de bienséance. Madame Josserand inculque son mépris des hommes (y compris de son mari) à sa fille cadette Berthe, capable de compromettre Auguste Vabre et de forcer un mariage.
- Les Vabres (Théophile et Valérie). L’épouse, décrite comme névrosée et quelque peu hystérique, est impliquée dans de multiples liaisons sans amour (il est de notoriété publique que son fils n’est pas celui de son mari). Le mari est un hypocondriaque peut-être impuissant , vivant dans une suspicion perpétuelle quant au comportement de sa femme.
- Les Pichon. En se mariant, ils ont soumis toute passion dans tous les aspects de leur vie, y compris l’éducation de leur fille, soumettant toute romance (Madame Pichon a une affinité pour les romans de George Sand ) sous une convenance froide et creuse.
- Le prêtre et le médecin locaux cautionnent le comportement de ces personnages, qui utilisent leur position pour dissimuler les défauts moraux et physiques de chacun. Les habitudes et les secrets des personnages sont également gardés par le concierge , qui ferme les yeux sur tout ce qui se passe. La respectabilité factice des habitants contraste avec la franchise de leurs domestiques, qui abusent secrètement de leurs employeurs dans les égouts à ciel ouvert de la cour intérieure de l’immeuble.
Le roman suit les aventures d’Octave Mouret, 22 ans, qui s’installe dans l’immeuble et prend un emploi de vendeur dans un magasin voisin, Au Bonheur des Dames . Bien que beau et charmant, Octave est repoussé par Valérie Vabre et l’épouse de son patron, Madame Hédouin, avant d’entamer une liaison sans passion avec Madame Pichon. Son échec avec Madame Hédouin le pousse à quitter son emploi et il va travailler pour Auguste Vabre dans la boutique de soierie au rez-de-chaussée de l’immeuble. Bientôt, il entame une liaison avec Berthe, désormais l’épouse d’Auguste. Octave et Berthe sont finalement rattrapés mais, au cours de plusieurs mois, la communauté accepte tacitement d’oublier l’affaire et de vivre comme si de rien n’était, redonnant ainsi au vernis de respectabilité. Octave épouse Madame Hédouin, veuve, et la vie continue rue de Choiseul comme elle l’a toujours fait, avec complaisance extérieure, moralité et quiétude.