Résumé de « Madeleine Férat » d’Émile Zola
Madeleine Férat est un roman de 1868 de l’écrivain français Émile Zola. C’était le quatrième roman de Zola, écrit immédiatement après Thérèse Raquin, qui avait été le premier succès commercial et artistique de Zola.
Madeleine Ferat a affaire à une belle femme amoureuse de son mari William, mais désespérément attirée par son ancien amant, Jacques. Cette obsession conduit à la destruction de sa vie, de son mariage, et finit par la pousser au suicide, tandis que son mari, de son côté, devient fou.
Le père de Madeleine Férat, après avoir fait fortune, se ruine dans des spéculations risquées. Il décide de partir en Amérique pour reconstruire sa fortune, mais son bateau fait naufrage. Il a laissé à sa fille ce qu’il avait pu économiser de sa fortune avant de s’embarquer. Le tuteur à qui il l’a confiée envisage de l’épouser. Devant son refus, il tente de la violer. Madeleine Férat prend la fuite. Elle vivra des revenus que lui laisse son père. Peu de temps après, elle rencontre Jacques, chirurgien, et ils deviennent amants. Mais il doit partir en mission en Cochinchine et il l’abandonne.
Elle rencontre alors Guillaume de Viargues. Il est le fils d’un noble normand dont la vie fut principalement consacrée à l’étude de la chimie, dans la solitude de son château. La mère de Guillaume est l’épouse d’un notaire local qui est tombée amoureuse du comte de Viargues avant de se lasser de lui et de retourner auprès de son mari. Guillaume grandit dans la solitude du château familial, La Noiraude, et en seule compagnie d’un vieux domestique presque centenaire, obsédé par la religion. Il est envoyé en internat et est persécuté par les autres enfants, qui le traitent de salaud, jusqu’au jour où arrive dans l’école un élève qui le prendra sous sa protection, qui n’est autre que Jacques, le premier amant de Madeleine.
Au début de leur relation, Guillaume devine que Madeleine avait un passé amoureux, mais il préfère n’en rien savoir. C’est Madeleine qui découvre que l’ami de Guillaume, celui que Guillaume considère comme son frère, est son ancien amant. Peu de temps après cette découverte, elle apprend la mort de Jacques dans un naufrage. Le père de Guillaume décède et laisse son fils héritier de sa fortune. Guillaume apprend par le domestique du château que son père s’est en fait suicidé avec les seuls produits restant de son travail de chimiste : des poisons. Le domestique y voit une punition pour les fautes passées du comte.
Guillaume et Madeleine s’installent au château. Madeleine choisit de ne rien dire à son mari à propos de Jacques. Ils ont une fille. Mais Guillaume apprend un jour que Jacques n’est pas mort dans le naufrage de son bateau. Il revient avec lui au château. Madeleine parvient à se cacher de Jacques, puis raconte à son mari qu’elle et Jacques se connaissaient. Horrifié, Guillaume choisit de fuir avec sa femme, sous prétexte d’obligation. Ils se rendent dans une auberge et tentent d’oublier le passé, mais le destin leur fait choisir un endroit où Madeleine et Jacques se sont aimés, ce que Madeleine découvre dans la chambre. D’ailleurs, Jacques lui-même est dans la même auberge ce soir-là et parvient à parler à Madeleine. Il imagine que Madeleine a amené un de ses nouveaux amants dans la pièce où elle et lui s’aimaient. Elle ne lui dit pas qu’elle est la femme de Guillaume. Ils tentent de rentrer au château dans l’espoir de trouver une entente autour de leur fille. Mais Guillaume découvre une ressemblance entre sa fille et Jacques qui l’amène à la rejeter. La servante continue de les persécuter avec ses sermons. Madeleine et Guillaume tentent alors de fuir à Paris, et de se distraire dans la vie sociale. Mais ils apprennent que Jacques cherche à les revoir et ils décident de retourner au château. Peu avant leur retour, ils apprennent que leur fille a fait une rechute de la variole. Madeleine prétexte un oubli pour retarder son retour. Elle veut en fait revoir Jacques pour lui dire qu’elle est mariée à Guillaume et qu’il doit arrêter de chercher à le revoir.
Elle retombe naturellement dans les bras de Jacques. Lorsqu’elle revient à La Noiraude, c’est pour apprendre le décès de sa fille. Elle se rend ensuite dans l’ancien laboratoire du comte de Viargues, où sont restés les poisons avec lesquels il s’est suicidé. Son mari tente de l’empêcher de se suicider, mais lorsqu’elle lui révèle qu’elle quitte les bras de Jacques, il finit par la laisser faire. Dans un accès de folie, comme délivré, il danse sur son cadavre, sous les yeux de la vieille servante qui y voit l’accomplissement de ses prophéties : « Dieu n’a pas pardonné ! »