Résumé de « L’Ingénu » de Voltaire

Un soir de juillet 1689, l’abbé de Quercabon se promenait avec sa sœur au bord de la mer dans son petit prieuré de Basse-Bretagne et réfléchissait au sort amer de son frère et de sa femme, qui avaient navigué de cette même côte jusqu’au Canada vingt ans plus tard. il y a et y a disparu pour toujours. A ce moment, un navire accoste dans la baie et débarque un jeune homme habillé en indien, qui semble être Innocent, puisque ses amis anglais l’appelaient ainsi pour sa sincérité et son honnêteté sans faille. Il impressionne le vénérable prieur par sa courtoisie et sa raison, et est invité à dîner dans une maison où l’Innocent est présenté à la communauté locale. Le lendemain, voulant remercier ses hôtes pour leur hospitalité, le jeune homme leur offre un talisman : des portraits d’inconnus attachés à un fil, dans lesquels le prieur reconnaît avec enthousiasme le frère-capitaine et sa femme disparus dans Canada. Ce simple d’esprit ne connaissait pas ses parents et il fut élevé par les Indiens Hurons. Retrouvant en la personne du prieur et de sa sœur un oncle et une tante aimants, le jeune homme s’installe dans leur maison.

Tout d’abord, le bon prieur et ses voisins décident de baptiser l’Innocent. Mais il fallait d’abord l’éclairer, car il est impossible de convertir un adulte à une nouvelle religion à son insu. Le simple d’esprit lit la Bible, et grâce à son intelligence naturelle, ainsi qu’au fait que son enfance n’a pas été chargée de bagatelles et d’absurdités, son cerveau a perçu tous les objets sous une forme non déformée. La marraine, selon le désir de l’Innocent, invita le charmant M. de Saint-Yves, la sœur de leur voisin, l’abbé. Cependant, le sacrement était menacé de manière inattendue, car le jeune homme était sincèrement convaincu que le baptême ne pouvait avoir lieu que dans la rivière, à l’instar des personnages de la Bible. Insatisfait des conventions, il refusa d’admettre que la mode du baptême puisse changer. Avec l’aide du charmant Saint-Yves, l’Innocent parvient néanmoins à le persuader de se faire baptiser dans les fonts baptismaux. Dans une conversation affectueuse qui suit le baptême, l’Innocent et M. de Saint-Yves s’avouent leur amour mutuel, et le jeune homme décide de se marier aussitôt. La jeune fille au bon caractère a dû expliquer que les règles exigent l’autorisation pour le mariage de leurs proches, et l’Innocent a trouvé là une autre absurdité : pourquoi le bonheur de sa vie devrait dépendre de sa tante. Mais le vénérable prieur annonça à son neveu que, selon les lois divines et humaines, épouser la marraine était un péché terrible. Les simples d’esprit objectèrent que dans le Livre Saint, rien n’est dit sur une telle stupidité, ainsi que sur bien d’autres choses qu’il a observées dans sa nouvelle patrie. Il ne comprenait pas non plus pourquoi le pape, qui vit à quatre cents lieues et parle une langue étrangère, lui permettait d’épouser sa petite amie. Il a juré de l’épouser le même jour, ce qu’il a tenté d’accomplir en pénétrant par effraction dans sa chambre et en faisant référence à sa promesse et à son droit naturel. Ils ont commencé à lui prouver que s’il n’y avait pas de relations contractuelles entre les gens, la loi naturelle se transformerait en vol naturel. Nous avons besoin de notaires, de prêtres, de témoins, de contrats. Les objets naïfs que seuls les gens malhonnêtes ont besoin de telles précautions entre eux. Ils le rassurent en disant que les lois ont été inventées par des gens honnêtes et éclairés, et que plus une personne est bonne, plus elle doit leur obéir humblement afin de donner l’exemple aux vicieux. A cette époque, les proches de Saint-Yves décident de la cacher dans un monastère afin d’épouser une personne mal-aimée, ce qui rend l’Innocent désespéré et furieux.

Dans un sombre découragement, l’Innocent erre le long de la côte, lorsqu’il aperçoit soudain un détachement de Français se retirer en panique. Il s’est avéré que l’escadron britannique avait atterri perfidement et était sur le point d’attaquer la ville. Il se jette vaillamment sur les Britanniques, blesse l’amiral et encourage les soldats français à gagner. La ville fut sauvée et l’Innocent fut glorifié. Enchanté par la bataille, il décide de prendre d’assaut le monastère et de sauver son épouse. De là, ils le retiennent et lui conseillent d’aller à Versailles chez le roi et d’y recevoir une récompense pour avoir sauvé la province des Britanniques. Après un tel honneur, personne ne peut l’empêcher d’épouser M. de Saint-Yves.

Le chemin des Innocents jusqu’à Versailles passe par une petite ville de protestants qui venaient de perdre tous leurs droits après l’abolition de l’Edit de Nantes et se sont convertis de force au catholicisme. Les habitants quittent la ville en larmes, et l’Innocent tente de comprendre la raison de leurs malheurs : pourquoi le grand roi suit l’exemple du pape et se prive de six cent mille citoyens fidèles pour plaire au Vatican. Le naïf est convaincu que la faute en revient aux intrigues des jésuites et des conseillers indignes qui entouraient le roi. Sinon, comment pourrait-il faire plaisir au pape, son ennemi déclaré ? Le simple d’esprit promet aux habitants qu’après avoir rencontré le roi, il lui révélera la vérité, et ayant appris la vérité, selon le jeune homme, on ne peut que la suivre. Malheureusement pour lui, était présent à table lors de la conversation un jésuite déguisé, qui était un détective avec le confesseur du roi, le père Lachaise, le principal persécuteur des pauvres protestants. Le détective griffonna la lettre, et l’Innocent arriva à Versailles presque simultanément avec cette lettre. Le jeune homme naïf croyait sincèrement qu’à son arrivée il pourrait immédiatement voir le roi, lui parler de ses mérites, obtenir la permission d’épouser Saint Ives et ouvrir les yeux sur la position des huguenots. Mais difficilement, l’Innocent parvient à obtenir un rendez-vous avec un fonctionnaire du tribunal, qui lui annonce qu’au mieux il peut acheter le grade de lieutenant. Le jeune homme est indigné de devoir encore payer pour avoir le droit de risquer sa vie et de se battre, et promet de se plaindre du stupide fonctionnaire auprès du roi. Le fonctionnaire décide que l’Innocent est fou et n’attache pas d’importance à ses paroles. Ce jour-là, le Père Lachaise reçoit des lettres de son détective et des proches de M. Saint-Yves, où l’Innocent est qualifié de dangereux fauteur de troubles qui a persuadé d’incendier des monastères et de voler des filles. La nuit, les soldats attaquent le jeune endormi et, malgré sa résistance, sont emmenés à la Bastille, où ils sont jetés dans le cachot du philosophe janséniste emprisonné.

Le très gentil Père Gordon, qui plus tard apporta tant de lumière et de consolation à notre héros, fut emprisonné sans procès pour avoir refusé de reconnaître le Pape comme souverain illimité de la France. L’aîné avait de grandes connaissances et le jeune avait un grand désir d’acquérir des connaissances. Leurs conversations deviennent plus instructives et divertissantes, tandis que la naïveté et le bon sens de l’Innocent déroutent le vieux philosophe. Il lit des livres d’histoire, et l’histoire lui apparaît comme une chaîne continue de crimes et de malheurs. Après avoir lu « La Recherche de la vérité » de Malebranche, il décide que tout ce qui existe est les rouages ​​d’un immense mécanisme dont l’âme est Dieu. Dieu était la cause du péché et de la grâce. l’esprit d’un jeune homme est renforcé, il maîtrise les mathématiques, la physique, la géométrie et exprime à chaque étape un esprit vif et un esprit sain. Il écrit son raisonnement, ce qui horrifie le vieux philosophe. En regardant l’Innocent, il semble à Gordon que pendant un demi-siècle d’éducation, il n’a fait que renforcer les préjugés et que le jeune homme naïf, n’écoutant que la simple voix de la nature, a pu se rapprocher beaucoup plus de la vérité. Libéré des idées trompeuses, il proclame la liberté humaine comme son droit le plus important. Il condamne la secte Gordon, souffrante et persécutée à cause de disputes non pas sur la vérité, mais de sombres illusions, car Dieu a déjà donné toutes les vérités importantes aux gens. Gordon se rend compte qu’il s’est voué au malheur à cause d’une sorte d’absurdité, et l’Innocent ne trouve pas sages ceux qui s’exposent à la persécution à cause de vaines disputes scolaires. Grâce aux effusions d’un jeune homme amoureux, le philosophe sévère a appris à voir dans l’amour un sentiment noble et tendre qui peut élever l’âme et faire naître la vertu. A cette époque, la belle amante des Innocents décide de se rendre à Versailles à la recherche de son bien-aimé. Elle est libérée du monastère pour être mariée et s’échappe le jour même de son mariage. Se retrouvant dans la résidence royale, la pauvre belle, dans une confusion totale, tente de se faire recevoir par différents personnages de grande taille, et parvient finalement à découvrir que l’Innocent est emprisonné à la Bastille. Le fonctionnaire qui lui a révélé cela dit avec pitié qu’il n’a pas le pouvoir de faire le bien et qu’il ne peut pas l’aider. Mais l’assistant du tout-puissant ministre, M. de Saint-Poinge, fait le bien et le mal. L’approuvé Saint-Yves se précipite à Saint-Poinge, et lui, fasciné par la beauté de la jeune fille, laisse entendre qu’au prix de son honneur elle pourrait annuler l’ordre d’arrestation de l’Innocent. Ses amis la poussent également à accomplir le devoir sacré de sacrifier l’honneur féminin. La vertu la force à tomber. Au prix de la honte, elle libère son bien-aimé, mais tourmentée par la conscience de son péché, la tendre Saint Ives ne peut survivre à la chute, et, prise d’une fièvre mortelle, meurt dans les bras de l’Innocent. A ce moment, Saint-Poinge lui-même apparaît, et dans un accès de remords, il jure de réparer le malheur causé.

Le temps adoucit tout. L’innocent devint un excellent officier et honora la mémoire de la belle Saint-Ives jusqu’à la fin de sa vie.

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