Résumé de « Le voyageur sans bagage » de Jean Anouilh
Le Voyageur sans bagage est une pièce de théâtre de Jean Anouilh
Les événements se déroulent en France dix-huit ans après la fin de la Première Guerre mondiale. Gaston, un homme qui a combattu contre l’Allemagne et a perdu la mémoire à la fin de la guerre, accompagné de Maître Yuspard, l’avocat qui défendait ses intérêts, et de la duchesse de Dupont-Dufon, la patronne de l’asile pour malades mentaux, où Gaston a passé les dix-huit dernières années à venir dans une riche maison de province appartenant aux messieurs Renault – la prétendue famille de Gaston. Plusieurs familles, dont les membres ont disparu pendant la guerre, affirment être apparentées à Gaston. Beaucoup d’entre eux sont probablement attirés par sa rente d’invalidité, dont il n’avait pas le droit de disposer pendant toutes ces années et qui s’élève aujourd’hui à deux cent cinquante mille francs.
Avec les quatre autres familles, Gaston était censé se rencontrer encore plus tôt, mais la duchesse a décidé de donner la priorité à la famille Reno, compte tenu de son statut social et de son bien-être. Gaston avait déjà vu plus d’une famille venir au refuge pour le rencontrer, mais aucune d’elles n’éveillait en lui des souvenirs.
Le maître d’hôtel prévient les invités de l’arrivée de Renault et ils envoient Gaston se promener un moment dans le jardin. La prétendue mère de Gaston, ou plutôt la mère de Jacques, était le nom de son fils disparu ; son frère Georges et la femme de Georges, Valentina. Après des salutations mutuelles, Mme Renaud exprime son indignation face à la manière dont les confrontations avec les patients étaient organisées plus tôt sous l’ancien directeur de l’orphelinat. Puis ils virent Gaston quelques secondes seulement. Madame Renault et sa belle-fille s’arrêtèrent à l’hôtel après cette rencontre, espérant revoir Gaston encore une fois. Valentina a même trouvé un emploi de couturière dans un refuge pour se rapprocher de lui.
Entre Gaston. Comme auparavant, il ne reconnaît personne. Pendant ce temps, un domestique se presse devant la porte et discute avec animation du nouveau venu. Presque tous pensent reconnaître en Gaston leur ancien propriétaire, Jacques, le plus jeune fils de Madame Renaud, mais aucun d’eux n’exprime le moindre enthousiasme à ce sujet, car tout le monde sauf la bonne Juliette n’a rien vu de bon de sa part dans le passé. . et nous étions heureux d’apprendre son décès.
Madame Renaud et Georges emmènent Gaston dans la chambre de Jacques, meublée de meubles ridicules réalisés d’après les propres créations de Jacques. Gaston examine une structure inhabituelle en bois, comme si elle avait été courbée par une tempête. Madame Renaud raconte à Gaston qu’enfant, il détestait jouer de la musique et, de rage, écrasait les violons avec ses talons. Le pupitre est la seule chose qui reste de cette époque. Il regarde sa photo à l’âge de douze ans. Il a toujours cru qu’il était un enfant blond et timide, mais Mme Reno assure qu’il était un homme aux cheveux brun foncé, qu’il jouait au football toute la journée et qu’il détruisait tout sur son passage. Bientôt, Gaston prit conscience de la suite des circonstances de la vie de Jacques.
Il apprend que dans son enfance, il aimait tirer avec une fronde, détruisait tous les oiseaux de valeur dans la volière de sa mère et interrompait une fois la patte du chien avec une pierre. Une autre fois, j’ai attrapé une souris, j’ai attaché une ficelle à sa queue et je l’ai traînée avec moi toute la journée. Un peu plus tard, il tua de nombreux animaux malheureux : écureuils, belettes, furets, et ordonna d’en faire des empaillés des plus beaux. Gaston est perdu. Il se demande s’il avait un ami dans son enfance, avec qui il ne s’est jamais séparé, a échangé des pensées ? Il s’avère qu’il avait vraiment un ami, mais lors d’une bagarre avec Jacques, il est tombé dans les escaliers, s’est cassé la colonne vertébrale et est resté paralysé pour toujours. Après cet incident, les amis ont cessé de communiquer. Gaston demande à lui montrer le lieu du combat. Il a le sentiment que ses prétendus proches cachent clairement quelque chose. Gaston apprend que la servante de Juliette était présente lors de la bagarre. Il lui demande de venir et interroge la jeune fille en détail sur les circonstances de l’accident. Juliette raconte avec enthousiasme à Gaston qu’avant que Jacques ne soit appelé à la guerre, elle était sa maîtresse. Son ami a également essayé de lui faire la cour ; quand Jacques le trouva en train d’embrasser Juliette, il se débattit avec lui, quand il tomba, Jacques le traîna par les jambes jusqu’au bord de l’escalier et le poussa en bas.
Georges entre dans la chambre de Jacques et Juliette doit sortir. Georges calme Gaston en lui assurant que ce n’était qu’un accident, une puérilité. Lui-même, ne sachant pas grand-chose et ne croyant pas aux rumeurs, estime qu’il s’agissait d’un combat dont la raison était la rivalité des clubs sportifs. Gaston apprend de Georges que Jacques est également coupable d’autres crimes. Un jour, il charma une vieille amie de la famille, une dame âgée, et lui arracha cinq cent mille francs, prétendument comme intermédiaire pour une grande entreprise. Il signa pour elle une fausse lettre de change, et quand tout fut révélé, il ne restait plus à Jacques que quelques milliers de francs. Le reste, il le laissait tomber dans des bordels. La famille a dû payer une somme énorme. Après toutes ces histoires, Gaston est véritablement ravi de la joie avec laquelle Renault s’apprête à accueillir à nouveau son fils et son frère au sein de la famille.
Cependant, il s’avère que la liste de ses « exploits » n’est pas encore complète. Entre autres choses, il a également séduit la femme de Georges, Valentina. Ils ne peuvent pas continuer la conversation en raison de l’apparition de Mme Reno. Elle annonce l’arrivée de nombreux proches qui souhaitent accueillir le retour de Jacques. Gaston n’est pas satisfait de la procédure qui l’attend.
Il demande à Madame Renault s’il y avait des joies dans la vie de Jacques qui ne concernaient pas l’école, du moins dans cette courte période où il avait déjà dit au revoir aux manuels, mais n’avait pas encore pris un fusil. Il s’avère qu’à cette époque, pendant près d’un an, sa mère ne lui a pas parlé, car avant cela, il l’avait insultée et n’avait pas demandé pardon. Même au front, Jacques partit sans dire au revoir à sa mère, car aucun d’eux ne voulait faire le premier pas vers l’autre. Gaston, dans un accès d’indignation que sa mère ait laissé son fils partir à la guerre, sans même lui dire au revoir, répète les paroles de Jacques, prononcées par lui à l’âge de dix-sept ans, lorsque sa mère ne lui permettait pas d’épouser une couturière. Il dit qu’il la déteste et ne veut pas qu’on l’appelle Jacques.
Après le départ de la mère de Jacques et de son frère, Valentine apparaît dans la chambre. Elle lui rappelle leur ancien amour et exige avec insistance le rétablissement de l’ancienne relation. Gaston ne veut jamais devenir un traître envers son propre frère, il n’est pas du tout sûr qu’il soit Jacques et qu’il restera dans cette maison. Alors Valentina lui montre une preuve irréfutable : Jacques a une petite cicatrice sous l’omoplate, que les médecins n’ont pas remarquée. Cette marque a été laissée à Jacques avec une épingle à chapeau par Valentina elle-même, lorsqu’elle a décidé qu’il la trompait. En partant, Gaston découvre cette cicatrice et sanglote amèrement.
Le lendemain matin, les quatre autres familles, prétendant être apparentées à Gaston, arrivent chez Renault. Parmi eux se trouve un garçon venu d’Angleterre avec son avocat, Maître Pickwick. Un garçon, errant dans la maison, entre accidentellement dans la chambre de Gaston. Il lui dit qu’il est le supposé oncle de Gaston, que tous ses parents et amis ont coulé avec le navire « Neptunia » alors qu’il était encore bébé. Après avoir parlé avec l’avocat du garçon, Gaston informe la duchesse qu’il est le neveu recherché du garçon et quitte la maison de Reno pour toujours, car il ne veut pas commencer une nouvelle vie avec le bagage de vieux péchés et être constamment entouré d’innombrables parents qui, par leur apparence, chaque minute leur rappellera.