Résumé de L’Alouette de Jean Anouilh
En 1429, Jeanne d’Arc, jeune paysanne de Domréme, prend le commandement de l’armée française et change en un an le cours de la guerre de Cent Ans entre l’Angleterre et la France. Le tournant fut la levée du siège d’Orléans. Inspirés par Jeanne, les soldats remportent une série de victoires glorieuses et reconquièrent une partie de la France, capturée par les Britanniques.
Cependant, beaucoup n’aimaient pas l’ascension rapide de la jeune fille parmi le peuple ; victime de trahison, Jeanne est capturée par les partisans des Britanniques et comparaît devant le tribunal de l’église. En cette heure difficile pour elle, le spectateur rencontre l’héroïne de la pièce. Le processus dure depuis neuf mois à Rouen : le comte anglais Warwick, l’évêque français Cauchon, Fiscal et l’Inquisiteur tentent à tout prix de diffamer Jeanne et de la forcer à renoncer à ses actes.
Les juges invitent Jeanne à raconter son histoire, et elle est plongée dans les souvenirs. Enfant, elle entendit pour la première fois les voix des saints. Au début, ils l’ont exhortée à être obéissante et à prier Dieu, et lorsqu’elle a grandi, ils lui ont ordonné d’aller au secours du roi et de lui restituer le royaume déchiré par les Britanniques. Le père de Jeanne, apprenant que sa fille va devenir chef de l’armée et partir en campagne pour sauver la France, la met en colère et la bat. Mère n’approuve pas non plus les intentions de Jeanne. En larmes, la jeune fille se plaint aux voix des saints…
Inspirée d’en haut, Jeanne se rend dans la ville la plus proche de Vaucouleurs, se rend chez le commandant Baudricourt et lui demande un costume d’homme, un cheval et une escorte armée jusqu’à Chinon, où se trouve la résidence du Dauphin Karl, avec qui elle doit certainement rencontrer.
Baudricourt n’hésite pas à s’amuser avec une jolie fille, mais à lui offrir un cheval et ainsi de suite – non, merci ! Jeanne parvient cependant à convaincre le fier soldat. Tout le monde sait qu’une partie de la noblesse française s’est ralliée aux Britanniques. Orléans est assiégée et les soldats français sont complètement découragés par la défaite constante. Ils ont besoin de quelqu’un pour les inspirer. Et cette personne sera elle, Jeanne. Et Baudricourt, qui a envoyé Jeanne au tribunal, sera remarqué et récompensé. Frappé par son raisonnement, Baudricourt envoie la jeune fille à Chinon.
Dans un sombre château de Chinon siège un roi sans couronne, le dauphin Karl. Le roi, son père, était fou, le fils se demande s’il vaut mieux être un bâtard ou un fou. Doutant de son origine, Karl s’est transformé en un pion entre les mains de divers partis politiques.
Karl apprend qu’une paysanne veut le voir : elle déclare qu’elle est venue sauver la France et le couronner. Le Dauphin décide de l’accepter, ce ne sera pas pire. D’ailleurs, on peut aussi rire : le simplet n’a jamais vu le roi, il mettra donc un page sur le trône, et il se perdra dans la foule des courtisans. Voyons donc si elle lui a vraiment été envoyée d’en haut, ou si c’est juste un imbécile.
Jeanne entre dans la salle du trône et trouve indéniablement le Dauphin. Elle lui raconte que le Seigneur lui a ordonné de se mettre à la tête de l’armée française, de lever le siège d’Orléans et de le couronner à Reims. Karl étonné chasse tous les courtisans et se retrouve seul avec Jeanne. Il veut savoir pourquoi Dieu ne s’est pas souvenu de lui plus tôt ? «Dieu n’aime pas ceux qui ont peur», répond simplement la jeune fille. Choqué par la simplicité et la clarté de ses réponses, Karl la nomme commandant de l’armée française. Les souvenirs de Jeanne sont interrompus par Warwick. Il déclare que Karl a simplement utilisé Jeanne comme talisman. Bien que – il est obligé de l’admettre – Orléans ait effectivement été libérée et les Français ont remporté de manière inattendue un certain nombre de victoires importantes. Peut-être que Dieu les a aidés, ou peut-être « une alouette chantant dans le ciel de France au-dessus des têtes des fantassins… ». Mais maintenant l’alouette est attrapée – Jeanne est en captivité, ses voix ont cessé, le roi et la cour se sont détournés d’elle, et dans dix ans personne ne se souviendra de cette histoire.
Mgr Cauchon et le fiscal veulent confondre Jeanne avec des questions insidieuses. Croit-elle aux miracles accomplis par le Seigneur ? Oui, il le fait, mais les principaux miracles sont accomplis par une personne avec l’aide du courage et de l’intelligence que Dieu lui a donnés. Cauchon accuse Jeanne d’aimer se battre. Non, c’est juste que la guerre est un travail, et pour expulser les Britanniques de France, il faut travailler dur. L’un de ses capitaines, Laire, apparaît sous les yeux de Jeanne. Elle sait désormais que le glouton, le blasphémateur et le tyran Laire plaît à Dieu tout autant que les évêques et les saints, car il est simple d’esprit et se bat pour une juste cause. Jeanne en est sûre : Laire viendra la libérer. Non, lui répond Cauchon, Laire est devenu le chef de la bande et fait désormais le commerce du braquage sur les routes d’Allemagne. Voyant à quel point la jeune fille a été choquée par la trahison de son compagnon d’armes, Cauchon invite de manière insinuante Jeanne à renoncer à ses votes et à ses victoires. «Je ne nierai jamais ce que j’ai fait», déclare fièrement la jeune fille.
La voix menaçante de l’Inquisiteur se fait entendre. Il désigne le principal ennemi de l’Église – une personne qui croit en sa propre force, obsédée par l’amour des gens. L’inquisiteur exige d’excommunier Jeanne de l’église, de la remettre aux autorités laïques et de l’exécuter.
Le bourreau rouennais entre en scène. Mais Jeanne n’a pas peur de lui, mais de l’excommunication, car pour elle l’Église et Dieu sont inséparables. Le discours de Karl augmente encore les souffrances de Jeanne. Devenu roi, il n’a plus besoin de son aide, au contraire, il est mécontent des rappels qu’il doit sa couronne à une simple bergère du village, qui, en plus, va être déclarée hérétique. Non, non, il ne veut même plus entendre parler d’elle.
Jeanne tombe enfin en esprit – tous ceux qui lui étaient chers se sont détournés d’elle. Elle accepte de porter une robe de femme et de renoncer à tous ses accomplissements. Ne sachant pas écrire, Jeanne met une croix sous l’abdication. Warwick félicite Cauchon : l’exécution de Jeanne serait « un triomphe de l’esprit français », et il y a « quelque chose de pathétique » dans l’abdication. En effet, la petite Jeanne seule dans une cellule de prison évoque la compassion. Elle crie en vain aux voix, elles se taisent, elles ne veulent pas l’aider. Warwick vient féliciter Jeanne. En fait, il lui est profondément sympathique, il ne veut absolument pas l’exécuter, il n’y a que des roturiers qui se laissent tuer pour rien.
Les paroles de Warwick ont profondément blessé l’âme de la jeune fille : elle-même est du peuple ! Jeanne réalise soudain qu’elle a commis une erreur : elle ne pourra jamais oublier ce qu’elle a fait ! Que les voix se taisent, elle s’occupe de tout ! Elle refuse de renoncer !
Des cris se font entendre : « Au feu, hérétique ! Mort! » Tous les acteurs assis sur scène attrapent des brassées de broussailles et allument un feu. Jeanne est attachée à un poteau. Elle demande à lui donner une croix, et un soldat anglais lui tend une croix reliée par deux bâtons. Quelqu’un est en train de s’installer. du feu aux broussailles, Jeanne regarde hardiment et directement devant elle.
Soudain, avec un grand cri, Baudricourt se précipite sur scène. Vous ne pouvez pas terminer la pièce, car ils n’ont pas encore joué le couronnement ! « La vraie fin de l’histoire de Jeanne est joyeuse. C’est une alouette dans le ciel ! C’est Jeanne à Reims, dans toute la splendeur de sa gloire ! »
Tout le monde se précipite pour éteindre le feu. Jeanne reçoit son épée, sa bannière et son manteau. Les cloches sonnent, l’orgue sonne. Tout le monde s’agenouille. L’archevêque place la couronne sur la tête de Charles. Jeanne se tient debout, souriant au ciel, comme sur une photo d’un lecteur d’histoire pour écoliers. « L’histoire de Jeanne d’Arc est une histoire qui finit bien ! »