Prédire les éruptions volcaniques
Les volcanologues tentent de prévoir les éruptions volcaniques, mais cela s’est avéré aussi difficile que de prédire un séisme. De nombreux éléments de preuve peuvent indiquer qu’un volcan est sur le point de faire irruption, mais il est difficile de cerner l’heure et l’ampleur de l’éruption. Ces preuves incluent l’historique de l’activité volcanique, des tremblements de terre, de la déformation de la pente et des émissions de gaz.
Historique de l’activité volcanique
L’historique d’un volcan, combien de temps depuis sa dernière éruption et le laps de temps qui s’écoule entre ses éruptions précédentes, constitue une bonne première étape pour prédire les éruptions. Si le volcan est considéré comme actif, il est actuellement en éruption ou montre des signes d’éruption prochaine. Un volcan en sommeil signifie qu’il n’y a pas d’activité en cours, mais il a éclaté récemment. Enfin, un volcan éteint signifie qu’il n’y a aucune activité et qu’il ne sera probablement pas réapparu. Les volcans actifs et dormants font l’objet d’une surveillance étroite, en particulier dans les zones peuplées.
Tremblements de terre
Le magma en mouvement secoue le sol, de sorte que le nombre et la taille des tremblements de terre augmentent avant une éruption. Un volcan sur le point de faire éruption peut produire une séquence de tremblements de terre. Les scientifiques utilisent des sismographes qui enregistrent la longueur et la force de chaque séisme pour tenter de déterminer si une éruption est imminente. Le magma et les gaz peuvent pousser la pente du volcan vers le haut. La plupart des déformations du sol sont subtiles et ne peuvent être détectées que par les inclinomètres, qui sont des instruments qui mesurent l’angle de la pente d’un volcan. Mais le gonflement du sol peut parfois créer d’énormes changements dans la forme d’un volcan. Le mont St. Helens a fait saillie du côté nord avant son éruption en 1980. Le gonflement du sol peut également augmenter les chutes de pierres et les glissements de terrain.
Émissions de gaz
Les gaz peuvent être capables de s’échapper d’un volcan avant que le magma atteigne la surface. Les scientifiques mesurent les émissions de gaz dans les évents sur ou autour du volcan. Les gaz tels que le dioxyde de soufre (SO 2 ), le dioxyde de carbone (CO2), l’acide chlorhydrique (HCl) et même la vapeur d’eau (H2O) peuvent être mesurés sur le site ou, dans certains cas, à distance, par satellite. Les quantités de gaz et leurs ratios sont calculés pour aider à prévoir les éruptions.
Surveillance à distance
Certains gaz peuvent être surveillés à l’aide de la technologie satellite. Les satellites surveillent également les relevés de température et les déformations. À mesure que la technologie évolue, les scientifiques sont mieux en mesure de détecter les modifications d’un volcan de manière précise et en toute sécurité. Les volcanologues étant généralement incertains au sujet d’une éruption, il est possible que les responsables ne sachent pas s’il est nécessaire de procéder à une évacuation. Si les personnes sont évacuées et que l’éruption ne se produit pas, la population sera mécontente et aura moins de chances d’évacuer la prochaine fois qu’il y aura une menace d’éruption. Les coûts de perturbation des affaires sont énormes. Cependant, les scientifiques continuent à travailler pour améliorer la précision de leurs prévisions.