Le ministre saoudien des Affaires étrangères était à Addis-Abeba pour demander les présidents africains de se rallier à l’Arabie contre le Qatar. Il a été déçu
Le quotidien qatari Gulf Times, qui paraît à Doha, a jugé infructueuse la visite du ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Joubeir, à Addis-Abeba, capitale éthiopienne.
« Le déplacement du chef de la diplomatie saoudienne à Addis-Abeba n’est pas parvenu à établir un consensus à l’encontre du Qatar si bien qu’il est rentré bredouille », poursuit le journal.
En allusion aux objectifs de la visite d’al-Joubeir à Addis-Abeba, qui visait à harmoniser les positions des pays africains, le journal qatari a écrit : « Adel al-Joubeir n’a pas pu recueillir un consensus en faveur des pays ayant imposé un blocus anti-qatari. »
« Malgré l’intérêt affiché par le chef de la diplomatie saoudienne, les dirigeants des pays africains ont insisté sur le règlement par le dialogue de la crise sévissant entre certains pays du littoral du golfe Persique », précise le journal.
Le 29e sommet des chefs d’État africains membres de l’Union africaine (UA) a ouvert ses portes le lundi 3 juillet à Addis-Abeba. Alpha Condé, président de l’UA, a souligné l’importance du règlement de la crise du golfe Persique en recourant à des voies pacifiques.
En marge dudit sommet, Adel al-Joubeir s’est entretenu avec plusieurs dirigeants africains pour les convaincre de s’aligner sur les politiques de Riyad concernant les évolutions que traverse le Moyen-Orient.
Depuis l’éclatement de la crise entre Doha et Riyad, les ministres des Affaires étrangères de quatre pays ayant imposé un blocus anti-qatari, à savoir l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats arabes unis et Bahreïn, ont établi des navettes politiques entre leurs capitales et Washington ainsi que celles des pays européens pour les pousser à emboîter le pas à leurs politiques.
Le roi saoudien a défini ses conditions pour mettre un terme à la crise qu’il a provoquée dans les relations du royaume wahhabite avec le Qatar.
Selon les demandes de Riyad, le Qatar se devra d’abord de rompre ses relations diplomatiques avec Téhéran. Il doit également fermer la chaîne qatarie Al Jazeera et la base turque installée dans le pays. Doha doit aussi cesser de coopérer militairement avec Ankara.
Le Qatar doit également rompre avec les Frères musulmans et le Hezbollah libanais, et arrêter de soutenir les groupes terroristes Daech et al-Qaïda.