Le franc CFA, arme de destruction massive contre le développement africain
Franc des colonies françaises d’Afrique, le franc CFA est devenu le franc de la coopération financière en Afrique, après avoir symbolisé le franc de la Communauté financière africaine à la naissance de la 5ème République française en 1958. Le contenu du FCFA est resté constant bien que le contenant soit en perpétuel changement.
1939. Par une guerre éclair, l’Allemagne nazie occupe la moitié de la France qui s’étendra ensuite à la totalité du territoire français et fait main basse sur le franc français et l’économie française. Le franc CFA (Franc des Colonies Françaises d’Afrique) naît officieusement pour les colonies françaises et servira de fonds souverains pour DE GAULLE exilé en Angleterre pendant toute la période de guerre.
En 1942, avec le FCFA, de Gaulle, fait réquisitionner les matières premières à vil prix dans les colonies d’Afrique et les vend à prix d’or en Angleterre et aux USA. Les réserves de change engrangées permettront alors de financer l’effort de guerre de la France Libre dont la capitale passe de Paris à Brazzaville. Cette réquisition s’étend aux jeunes africains valides pour se rendre sans visa sur les théâtres d’opération en Afrique du Nord puis en Europe et servir de boucliers humains.
Après la libération de la France, sur ordre de de Gaulle, l’armée française fût blanchie pour défiler à Paris devant les officiels avec des héros qui n’avaient livré aucun combat. Certains soldats africains seront regroupés à Toulon et réexpédiés à Thiaroye au Sénégal où certains ont été fusillés et d’autres ont reçu des médailles. Ils ont ainsi été écartés et enterrés dans les sous-sols de l’histoire pour éviter qu’ils rentrent dans l’histoire glorieuse de la France. Leur commandant, le Général LECLERC eut droit à tous les honneurs et est rentré dans l’histoire sans ses soldats.
Le 26 décembre 1945, le franc CFA sort de la clandestinité et naît officiellement. La totalité des réserves en devise servait à financer l’effort de reconstruction d’une France sortie très abîmée de la guerre.
Le 19 septembre 1946, le député Houphouët-Boigny, affirmait, lors des premières discussions sur la constitution de la communauté franco-africaine au palais BOURBON en France : « La France n’a aucun intérêt à nous laisser dans les bras de la misère et de la pauvreté ».
Le 28 septembre 1958, Félix Houphouët-Boigny, ministre d’État de la République Française, vote la constitution de la Communauté Franco-africaine instituant une fédération entre la France et ses colonies. La Constitution de 1958 est donc un déni de souveraineté pour les colonies dans les domaines de souveraineté traditionnelle que sont la défense, la monnaie, l’éducation, la diplomatie, la sécurité, les matières premières.
En 1959, pour donner un peu d’autonomie aux Etats Africains dans le cadre de la communauté, la France crée la BCEAO (Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest) et la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique Centrale). Dans le cadre de ces banques centrales, la France concède 35% des réserves en devise à ces anciennes colonies et s’octroie la part du lion (65%) pour financer les institutions de la communauté. Les colonies n’étaient donc, aux yeux de la France, que des collectivités décentralisées de l’Etat français.
Les quatre (4) principes de la coopération monétaire entre la France et les États membres de la zone Franc ont épousé l’esprit de la fédération, à savoir la mise en commun des ressources financières depuis cette date jusqu’à ce jour :
– La garantie du Trésor français à la convertibilité en Franc français (aujourd’hui en euros) des monnaies émises par les trois instituts d´émission de la zone ;
– La fixité des parités entre le Franc français (aujourd’hui l’euro) et le franc CFA ;
– La liberté des transferts au sein de chaque sous-ensemble ;
– La centralisation des réserves de change.
Les indépendances de 1960 ont conservé l’esprit et la lettre de la communauté franco-africaine avec la ferme conviction que « La France n’a aucun intérêt à nous laisser dans les bras de la misère et de la pauvreté ». Toutefois, cette espérance du Père de la Françafrique avait un prix. Car, en contrepartie de ces principes et de cette profession de foi, les banques centrales de la zone Franc sont tenues de déposer une partie de leurs réserves de change (65%, révisée à 50% en 1999) auprès du Trésor français sur un compte d’opérations.
Le fonctionnement du compte d’opérations a été formalisé par des conventions successives entre les autorités françaises et les représentants des banques centrales de la Zone franc. Le compte reçoit des dépôts à vue ou à terme en provenance des pays africains de la zone Franc. La France place ces ressources qui rapportent des intérêts par des opérations de crédit (en partie à l’Afrique). Une partie des intérêts sert à rémunérer le compte d’opérations et l’autre partie est à la discrétion du pouvoir français que l’on retrouvera sous forme d’aides diverses (Ministère de la coopération, assistance militaire au pouvoir ou aux rebelles, Banque Mondiale, FMI, AFD, UE-ACP, UA, BAD, CEDEAO, etc.). Par rapport au compte d’opérations, le trésor français fonctionne donc comme la vraie banque centrale avec des agences que sont la BCEAO et la BCEAC et comme une banque d’investissement actionnaire principale de l’AFD (agence française de développement), de la FED (Fond Européen de développement).
La confiscation systématique de 50% des avoirs extérieurs des anciennes colonies par le Trésor français et le libre transfert des avoirs des opérateurs économiques des anciennes colonies vers la France favorisé par le code d’investissement qui exonère d’impôts les bénéfices des multinationales, réduisent de manière drastique l’épargne publique et privée. Cette confiscation institutionnelle et systématique de l’épargne oblige les anciennes colonies à emprunter leurs propres ressources ainsi confisquées.
A titre d’exemple, le rapport annuel de la Banque de France sur les comptes de la BCEAO indique pour l’année 2010 (en milliards de FCFA) :
– Compte d’opérations : 3 048,978 FCFA
Les pays du moyen orient et les pays émergents ont financé leur développement avec leurs réserves en devises qui constituaient l’essentiel des fonds souverains.
A titre indicatif les fonds souverains de quelques pays arabes constitués par les devises issues d’un seul produit donnent une idée du manque à gagner par les adeptes du FCFA pour le financement du développement de l’Afrique.
Abu Dhabi Investment Authority (ADIA), avec plus de 600 milliards de dollars d’actifs sous gestion, l’équivalent de plus de 100 fois le compte d’opération des pays de la CEDEAO.
– Le fonds souverain d’Arabie Saoudite, SAMA Foreign Holdings avec 533 milliards de dollars
– Qatar Investment Authority avec plus de 100 milliards de dollars d’actifs
– Libyan Investment Authority sous Kadhafi 65 milliards de dollars d’actifs
– Lerevenue Regulation funds d’Algerie avec 57 milliards d’actifs
– Oil Stabilisation Fund d’IRAN, 23 milliards de dollars d’actifs
Voilà ce qu’a fait un seul produit dans tous ces pays qui gèrent eux-mêmes leurs devises.
En Afrique, le cas du BOTSWANA, le pays le plus développé d’Afrique au point de vue de l’indice de développement humain, détient un fonds souverain de 7 milliards de dollars c’est-à-dire plus de 5 000 milliards de FCFA. C’est le seul pays d’Afrique noire ayant échappé aux plans d’ajustement structurel.
L’Afrique avec ses énormes richesses en matières premières exploitées au quotidien n’a pas besoin d’aide mais de souveraineté monétaire.
Le sous-développement de l’Afrique francophone, n’a donc pas d’autres causes que l’absence de souveraineté. Cette absence de souveraineté des pays d’Afrique francophone fait de ces pays les bases-arrière pour la déstabilisation des pays d’Afrique dans le cadre des accords UE-ACP.
En 1957 lors des négociations du traité de Rome qui crée la CEE, de Gaulle obtient la création de la DG VIII, une direction Générale de la commission Européenne chargée de gérer les fonds Européens pour la mise en valeur des territoires coloniaux en vue d’un égal accès de l’économie européenne aux matières premières africaines. Cette direction était majoritairement sous contrôle de fonctionnaires français pour éviter toute ingérence des autres membres de la CEE dans le pré-carré français mais permettre dans le même temps aux Français de profiter du pré-carré belge et des autres pays africains adhérents aux accords CEE-ACP. L’éviction de l’Allemagne du continent africain à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, faisait de la France, de l’Angleterre et de la Belgique les seuls maîtres du continent et les intermédiaires obligés des autres membres de la CEE pour l’exploitation des ressources en matières premières africaines. Après le refus de l’Angleterre d’adhérer à la CEE, la France assure le tutorat de l’Afrique et prend une ascendance diplomatique en Europe et sur la scène internationale. La France représente ainsi le continent africain et a l’initiative des résolutions à l’ONU pour le compte des États africains.
L’épuisement des matières premières en Europe et le besoin de nouvelles ressources ainsi que des matières premières typiquement tropicales (coton, hévéa, palmier à huile, cacao, café, fruits tropicaux, etc.) imposent une alliance entre l’Afrique et une Europe sous perfusion du plan Marshall que de Gaulle considérait comme un moyen de chantage pour mettre l’Europe sous la coupe de l’arme nucléaire américaine mais imposera aux Africains ce qu’il a refusé des Américains.
Après les indépendances, pour éviter la contagion de l’Afrexit de l’Algérie, de l’Egypte, du Ghana et de la Guinée, et avant la convention de Yaoundé en 1963 qui prolonge l’alliance CEE-ACP (Afrique Caraïbes Pacifique) en les contextualisant, de Gaulle s’empresse de donner une forme juridique à la réquisition économique de l’Afrique pour assurer le maintien de l’économie coloniale de guerre sous surveillance de l’armée française dans ses ex-colonies. C’était la signature des accords de coopération militaro-économico-financiers de 1961 qui fondent la Françafrique pour financer la reconstruction de la France et contraindre les chefs d’États africains au respect de ses accords par le maintien de l’armée française sur leur sol. Ainsi les accords françafricains s’imposent aux accords CEE-ACP. Ces derniers deviennent le prolongement des premiers dont l’armée française devient le gendarme de l’Afrique, générateur des coups d’Etat et des rebellions pour déstabiliser toute tentative d’Afrexit.
Ces faits démontrent avec éloquence, que depuis toujours, les accords de coopération entre la France et l’Afrique en particulier et entre l’UE et l’Afrique en général permettent à la plupart des pays européens d’utiliser les richesses de l’Afrique comme leur fonds de souveraineté. L’apport fait par la zone Franc au trésor français par l’intermédiaire du compte d’opérations constitue son fonds de souveraineté qui retourne en Afrique sous forme d’aide et de dette. Il faut ajouter à cela la balance au titre des revenus transférés qui est de 735,6 milliards de FCFA en 2010 au sein de l’UEMOA favorisée par le contrôle de l’épargne locale par des banques françaises.
Pour la France et les Françafricains, remettre en cause cette manne tombée du ciel des anciennes colonies, c’est être un criminel. L’armée française et la Cour Pénale Internationale sont là pour garantir le système.
Le régime de Laurent GBAGBO en a fait les frais.
Novembre 2000, Monsieur Laurent Gbagbo est élu et investi Président de la République avec un slogan : « Donnez-moi le pouvoir pour que je vous le rende ». Cela implique, pour le secteur du cacao, le contrôle interne et externe du cacao par les paysans. L’objectif stratégique est donc de contrôler au moins 80% du commerce interne et externe du cacao, de maîtriser la transformation, de capter les marges intermédiaires sur le cacao au profit des paysans et développer une capacité d’influence sur le cours mondial du cacao. Une réforme de la filière est entreprise, fondée sur cet objectif. Les positions des multinationales du négoce dont Armajaro sont donc menacées sur le marché du cacao. Une course contre la montre s’engage entre le contrôle interne et externe du cacao par l’État et les paysans d’un côté et les multinationales de négoce dont Armajaro de l’autre.
AVRIL 2002, deux ans après l’accès au pouvoir, sans l’avis du Président français, le Président Laurent GBAGBO dirige une délégation en Chine pour négocier des accords de coopération avec la Chine. Dans le panier des accords, l’usine de cacao en Chine, l’usine de montage de véhicules, de machines agricoles en Côte d’Ivoire, l’Hôtel des Parlementaires, une ligne aérienne directe entre la Chine et la Côte d’Ivoire et des projets routiers.
Juillet 2002, des révélations sous pseudonyme du journaliste franco-canadien Guy André Kieffer publiées plus tard sous son nom en octobre 2002 font état de financement à hauteur de 30 milliards de FCFA par Armajaro de groupes de rebelles basés au Burkina Faso et au Mali et d’un stock de 200 000 tonnes de cacao aux USA.
Septembre 2002, la Côte d’Ivoire est réveillée dans son sommeil par un coup d’État manqué qui se transforme en rébellion armée. Le pays est coupé en deux, la collecte et le transport du cacao sont bloqués par l’insécurité et crée une pénurie du cacao sur le marché mondial. Armajaro peut ainsi vendre son stock à un prix élevé pour rembourser sa mise dans la rébellion. Les accords de paix signés mettent fin à la réforme de la filière et livre le cacao au pillage systématique des rebelles au profit des multinationales. L’or, le diamant, le bois, le coton, l’anacarde font l’objet d’un pillage systématique ainsi que les agences de la BCEAO dans les zones occupées. Un port sec est créé au Burkina Faso à cet effet.
Décembre 2010, après plusieurs accords de paix, le Président Laurent Gbagbo réélu, est investi Président de la République de Côte d’Ivoire par le Conseil Constitutionnel à l’issue du deuxième tour de l’élection présidentielle. Son adversaire Alassane Ouattara est proclamé vainqueur des élections présidentielles par la communauté internationale sous la direction de Nicolas Sarkozy De Nagy Bosca. Une crise post-électorale s’ouvre. L’Union Européenne décide du blocus du port d’Abidjan et gèle ainsi les exportations du cacao. Elle décide de la fermeture des banques européennes en Côte d’Ivoire et de la banque centrale (BCEAO) pour empêcher tout achat intérieur du cacao après avoir fait constituer un stock de 240 000 tonnes à l’extérieur par le groupe Armajaro. Le but de la manœuvre est d’étrangler le marché du cacao pour provoquer la pénurie sur le marché mondial et vendre le stock de 240 000 tonnes pour financer une nouvelle attaque armée de la Côte d’Ivoire.
En réponse, le gouvernement réquisitionne la Banque Centrale, monopolise la commercialisation du cacao, prend le contrôle des banques européennes fermées et entre en négociation avec des partenaires stratégiques des pays émergents. Une course de vitesse s’installe donc entre le gouvernement et les multinationales européennes pour le contrôle interne et externe du cacao.
Le 28 mars 2011, l’armée onusienne et une cohorte de mercenaires de la CEDEAO enrôlés par la France, violent le cessez-le-feu instauré depuis 2003 sous la surveillance supposée de l’ONU. Ils détruisent tous les acquis de la période postcoloniale : école, administration, centre de santé, biens publics et souvent privés jusqu’à Abidjan. Dans l’impossibilité de prendre Abidjan, la France de Sarkozy réquisitionne de force l’aéroport d’Abidjan et fait débarquer un contingent de la Légion étrangère de l’armée française et des forces spéciales. Un déluge de bombes s’abat sur la résidence du Chef de l’État et les derniers symboles de la Côte d’Ivoire indépendante et souveraine : la télévision, les camps militaires, l’université.
Le Chef de l’État, élu par les Ivoiriens et constitutionnellement investi, est arrêté le 11 avril 2011 par les forces françaises et déporté en Europe pour faire place à l’élu de la communauté internationale déchirant ainsi le symbole des symboles d’un État souverain : la Constitution.
Un gouvernement officieux composé de retraités français est mis en place à côté d’un gouvernement officiel sans gouvernail servant de masque au vrai gouvernement. L’armée française n’a plus besoin de masque et le nouveau Chef de l’État ne porte sa confiance qu’en elle pour assurer sa sécurité à la place de son armée de rebelles illettrés. L’armée officielle est désarmée, les Ivoiriens sont livrés à une armée de mercenaires et de chasseurs traditionnels Dozos sans salaire qui vit de vols, de viols, d’expropriation des citoyens avec la protection d’un État tribal qui enferme aujourd’hui tous les responsables politiques locaux de l’opposition (750 personnes) et contraint en exil plusieurs militants. Les exécutions sommaires dominent l’actualité.
La démocratisation et le développement durables de l’Afrique passent donc par l’appropriation de nos réserves de change, le contrôle interne et externe des matières premières et le développement d’une force armée de dissuasion. Les énormes profits engrangés par le trésor français et par les multinationales du négoce avec la complicité de certains dirigeants africains sont de loin supérieurs à toutes les formes d’aides et de besoins en investissement de l’Afrique. Ces énormes profits échappent aux Africains et à leurs États, contraints à la politique de « la main tendue ».
Les réserves monétaires de l’Afrique entre les mains de la France, constituent une arme de destruction massive contre tout développement du peuple par le peuple et pour le peuple.
Des réseaux Foccart aux réseaux des prédateurs de matières premières et des trafiquants d’armes, l’insécurité permanente et la déstabilisation des régimes et des hommes politiques au service de l’Afrique ont constitué des obstacles au développement du continent.
Cette insécurité a frappé tous les chefs d’État au début des indépendances qui étaient déterminés à assumer leur responsabilité vis-à-vis de leur peuple et la logique s’est perpétuée contre les chefs d’État insoumis avec comme point culminant la déportation de Laurent GBAGBO et l’assassinat de Kadhafi, rappelant la triste période coloniale avec des déclarations qui vont dans le sens d’une véritable recolonisation du genre : « l’Afrique est l’avenir de la France ». Cette profession de foi des responsables politiques français nous rappelle un passé douloureux et les bruits de bottes de l’OTAN sous le masque de la lutte contre le terrorisme. Ce sont des signes annonciateurs d’une nouvelle tentative de recolonisation du continent.
S’approprier ses réserves monétaires, toutes les matières premières africaines dans l’intérêt exclusif des peuples africains comme le suggère la déclaration des droits de l’homme et des peuples de l’UA, bâtir une politique commune de contrôle interne et externe et de fixation de prix à l’instar de l’OPEP, constituent les facteurs décisifs du développement de l’Afrique. Cela suppose des dirigeants africains n’ayant de compte à rendre qu’à leur peuple et imprégné d’une conscience continentale intègre. Seuls des Africains nouveaux débarrassés de tout complexe vis-à-vis de l’occident, de tout afro-pessimisme, fortement engagé pour une nouvelle Afrique et restant sourd à toute tentative de manipulation de l’impérialisme occidental, peuvent servir de cheville ouvrière pour l’indépendance économique et la souveraineté des États africains.
Il est temps que naissent en Occident des hommes nouveaux débarrassés du complexe de supériorité et qui puissent engager le débat dans un esprit constructif avec l’Afrique pour que naisse un nouvel ordre mondial multi polarisé au profit de tous.
La conquête durable de l’indépendance économique et de la souveraineté de l’Afrique ne peut être que l’œuvre des Africains dignes et décomplexés. L’instauration d’un nouvel ordre mondial multi polarisé au profit de tous exige aussi des hommes nouveaux en Occident. Il revient donc de tirer toutes les leçons de notre histoire pour éviter de nouveaux échecs.
« L’Africain fera l’Afrique, elle trouvera en son sein des hommes et des femmes aptes à libérer leur vertu de héros collectifs pour redresser le destin tordu de la mère Afrique et recoudre son beau pagne déchiré » (J.KI-ZERBO).
Investig’Action