Journée mondiale d’action en faveur du droit de grève
La Journée mondiale d’action en faveur du droit de grève est célébrée chaque année le 18 février afin d’envoyer un signal fort aux employeurs pour leur faire savoir que le droit de grève et les normes internationales du travail doivent être respectés.
Les conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail (OIT) sont de plus en plus utilisées par les tribunaux nationaux et régionaux, dans les codes de conduite volontaires et dans les accords internationaux de libre-échange. En réponse à cela, le groupe des employeurs de l’OIT a mené une attaque concertée contre le droit de grève protégé par la Convention no 87 de l’OIT sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical (C87). Ils nient simplement l’existence de ce droit, qui pose un grave problème aux tribunaux nationaux et régionaux qui ne disposent pas d’un droit de grève bien défini, mais se basent plutôt sur le droit international.
La position de l’employeur selon laquelle la liberté d’association est un droit individuel autonome, distinct du contexte des relations professionnelles, est étroite et peu judicieuse. Le droit à la liberté d’association a longtemps été compris comme un droit collectif à considérer comme un ensemble de droits exercés conjointement et protégés individuellement.
En vertu de la Constitution de l’OIT, la justice sociale doit primer les autres objectifs économiques. On peut soutenir que cela implique l’amélioration des conditions de travail et la capacité des travailleurs à participer à la prise des décisions qui affectent leur vie professionnelle. Le droit international incontesté à la négociation collective conforte le droit de grève en tant que droit dérivé de la liberté syndicale.
Ce différend a conduit le groupe des travailleurs de l’OIT à demander le renvoi du différend à la Cour internationale de justice (CIJ) pour un avis consultatif sur l’interprétation du C87 en ce qui concerne le droit de grève. Ils espèrent faire adopter une déclaration reconnaissant le droit de grève comme faisant partie intégrante de la convention n ° 87.11 de l’OIT. Si le groupe des employeurs souhaite continuer à contester le point, il doit résoudre le problème devant un organe judiciaire international et indépendant.