Exposé sur le SIDA, MST, IST
Introduction
Le sida est épidémie mondiale. En tout, environ 38.5 millions de personnes dans le monde sont atteintes par le virus. Chaque minute, 9 personnes (dont 1 enfant) en meurent. Tous les pays du monde y compris la cote d’ivoire sont touches par le virus. La situation devient de plus en plus dramatique surtout en Afrique Subsaharienne où en 2006 on comptait 24,5 millions de personnes touchées et même en Asie 8 millions de personnes en 2006. Cependant cette épidémie mérite une attention toute particulière. Tel est le but de notre exposé qui vise à élucider les causes de l’évolution de la maladie, d’une part, les conséquences, d’autres part et enfin proposer des solutions dont l’application permettra de ralentir son évolution.
I- Définitions
1) Le SIDA
Le sida est une infection sexuellement transmissible due à un virus. C’est une maladie mortelle. À l’heure actuelle, il existe des médicaments qui ralentissent son évolution, mais aucun médicament
n’est capable de la guérir.
Le sida est provoqué par un virus appelé VIH (en anglais HIV), le virus de l’immunodéficience humaine. Il est appelé ainsi parce qu’il provoque la destruction des défenses de l’organisme contre les microbes (les défenses immunitaires) : c’est ce que veut dire le mot immunodéficience (déficience de l’immunité). Le mot sida veut dire quant à lui « syndrome immunodéficitaire acquis ». Une personne infectée par le virus est dite séropositive au VIH.
2) Les IST/MST
Les infections sexuellement transmissibles (ou IST) sont des infections qui se transmettent au cours de rapports sexuels non protégés (sans préservatif). Avant, on disait maladies sexuellement
transmissibles (MST). Mais en fait, on n’est pas forcément malade quand on attrape une IST : parfois, une infection passe inaperçue, tout en faisant des dégâts dans l’organisme.
Le sida, qui touche 40 millions de personnes dans le monde, est l’infection sexuellement transmissible la plus médiatisée. Cependant, il existe beaucoup d’autres IST, qui peuvent être très graves si elles ne sont pas soignées. Les autres IST les plus fréquentes sont l’herpès génital, la syphilis, la blennorragie ou gonococcie (connue sous le nom de « chaude pisse » parce qu’elle provoque des brûlures au moment d’uriner), les chlamydioses, l’hépatite B, les candidoses, les infections à papillomavirus et les infections à trichomonas.
II- Les causes de l’évolution du SIDA
Le VIH est présent dans le sang, dans les sécrétions sexuelles (le sperme, les sécrétions vaginales) et dans le lait maternel. Il se transmet de trois façons différentes :
– par voie sexuelle : lors de rapports sexuels non protégés (sans préservatif) avec une personne porteuse du virus (le sida est une infection sexuellement transmissible) ;
– par voie sanguine : comme le virus du sida se multiplie dans le sang, il peut se transmettre quand du sang infecté pénètre dans l’organisme, par exemple quand on a une petite blessure et qu’on se
trouve en contact avec du sang d’une personne contaminée (qui a une plaie ouverte, qui saigne). Cela peut-être aussi le cas quand on se pique par accident ou qu’un utilise une seringue contaminée (c’est
pourquoi les personnes qui se droguent avec des drogues injectables comme l’héroïne ne devraient utiliser que des seringues neuves et ne prêter leurs seringues à personne). Dans les pays pauvres qui
manquent d’infrastructures médicales, il existe des risques importants au cours des transfusions de sang, parce que le matériel médical est mal stérilisé (ce risque n’existe plus dans les pays
industrialisés). Enfin, les personnes qui travaillent dans le milieu médical, comme les médecins ou les infirmiers peuvent parfois (mais c’est rare) se couper avec du matériel médical (par exemple des
seringues, des scalpels, etc.) et être contaminé par le virus ;
– de la mère à l’enfant au cours de la grossesse et l’allaitement : une mère séropositive peut transmettre le virus à son bébé pendant la grossesse et pendant l’allaitement.
Dans tous les gestes de la vie quotidienne, comme serrer la main de quelqu’un, boire dans son verre, emprunter ses couverts, utiliser les toilettes publiques, toucher des poignées de porte, etc., il n’y a aucun risque d’attraper le sida. Il n’y a pas non plus de risque en embrassant quelqu’un sur la bouche, en étant piqué par un moustique ou encore en donnant son sang. Par contre, il ne faut pas partager sa brosse à dents (parce que les gencives peuvent saigner) ni son rasoir (à cause
des coupures).
III- Les conséquences du virus du SIDA dans l’organisme
Le virus du sida infecte les cellules du système immunitaire chargées de la défense de l’organisme contre les microbes et les infections : les lymphocytes (en particulier les lymphocytes T-CD4). Il se
multiplie à l’intérieur de ces lymphocytes et finit par les détruire.
Quand les lymphocytes ne sont plus assez nombreux, le système immunitaire ne fonctionne plus correctement : la personne attrape toutes sortes de maladies, contre lesquelles son organisme n’est plus capable de lutter — même une maladie banale comme le rhume peut devenir grave chez un malade du sida. Ce sont ces maladies qui finissent par provoquer la mort du malade.
IV- Les symptômes du SIDA
Juste après avoir attrapé le VIH, la personne nouvellement infectée présente parfois des symptômes qui ressemblent à ceux d’une grippe : de la fièvre, des maux de tête, des ganglions dans le cou.
Mais le plus souvent, l’infection passe inaperçue.
Après l’infection, le virus reste silencieux pendant plusieurs années : c’est-à-dire que la personne infectée ne présente aucun symptôme (signe) de la maladie. Mais dans son organisme, le VIH se multiplie et commence à détruire petit à petit son système immunitaire.
Quand le nombre de lymphocytes dans le sang devient trop faible, les premiers symptômes apparaissent. La personne malade devient très maigre, et elle a en permanence des ganglions. Elle devient sensible à de nombreuses maladies que les personnes qui ont un système
immunitaire en bonne santé n’attrapent pas (on parle d’infections opportunistes). Parmi ces infections, on trouve par exemple le sarcome de Kaposi, qui est un cancer très rare de la peau.
- Quels sont les traitements du sida ?
Les traitements contre le virus du sida sont une association de plusieurs médicaments (on parle de multithérapie ou de polythérapie). En général, les médecins associent trois médicaments
(trithérapie). Les traitements actuels permettent de prolonger la vie des malades et de retarder l’apparition des maladies opportunistes. Mais il n’existe aucun médicament capable de guérir la maladie : le sida est une maladie mortelle dans 100 % des cas. Le fait de prendre des médicaments contre le VIH n’empêche pas la transmission, car le virus continue à être présent dans le corps.
À l’heure actuelle, il n’existe pas de vaccin contre le virus du sida. - Le dépistage
Certaines personnes ont le virus du sida et ne le savent pas. Elles ne peuvent donc pas être soignées, et la maladie évolue plus vite que chez les personnes sous traitement. De plus, elles risquent de la transmettre à leur(s) partenaire(s) si elles ont des relations sexuelles non protégées.
Les tests de dépistage permettent de savoir si l’on a, ou pas, le virus du sida. Ils se font à partir d’une prise de sang. Ils sont négatifs si la personne n’a pas le virus (on parle de séronégativité), et positifs si elle l’a contracté (séropositivité).
Le test de dépistage du VIH est conseillé à toute personne ayant connu une situation à risque (rapports sexuels non protégés, utilisation de seringues usagées, accident avec du matériel médical, etc.) et aux couples qui veulent cesser d’utiliser des préservatifs, pour savoir s’il n’y a pas de risque à le faire.
V- Solutions de la lutte contre le SIDA
La seule façon de lutter contre le sida est de s’en protéger pour ne pas l’attraper. Il existe ainsi des règles de prévention qui permettent d’éviter d’attraper le virus ou de le transmettre.
- Lors des rapports sexuels, il faut utiliser systématiquement un préservatif (masculin ou féminin) quand on ne connaît pas l’état de santé de son ou sa partenaire, ou si le ou la partenaire est
séropositif(ve) : c’est le seul moyen de contraception qui permet aussi de se protéger contre les infections sexuellement transmissibles. - Il faut faire un test de dépistage avant d’arrêter d’utiliser des préservatifs.
Selon son mode de vie, il y a aussi d’autres moyens de prévention à respecter. Par exemple, les usagers de drogues ne doivent pas se servir de seringues utilisées par d’autres personnes (il existe des seringues jetables que l’on n’utilise qu’une fois). Dans les hôpitaux et chez les médecins, les instruments doivent être désinfectés (stérilisés) chaque fois qu’ils servent. Dans les pays occidentaux, les seringues sont aujourd’hui des seringues stérilisées à usage unique :
elles servent une fois, puis elles sont jetées. Tout ce qui peut être injecté à un malade (du sang par exemple) est contrôlé pour vérifier que les produits ne contiennent pas le virus du sida (ces produits sont systématiquement détruits s’il y a un risque).
Dans le monde, de nombreuses associations luttent pour que les populations aient un meilleur accès aux soins et au dépistage, et reçoivent une meilleure information sur cette maladie. En effet, il existe des inégalités très fortes entre les pays riches et les pays pauvres. Dans les pays riches, les malades reçoivent des traitements et des soins. Dans les pays pauvres, moins de 1 malade sur 10 a la chance d’avoir un traitement. De plus, les tests de dépistage sont très chers par rapport au niveau de vie des populations : parfois, faire un test de dépistage coûte un mois de salaire. Pour cette raison, beaucoup de gens ne peuvent pas savoir s’ils ont le virus ou pas. Enfin, très peu d’information parvient aux populations. On estime que moins de 1 % de la population des pays pauvres a accès aux centres de dépistage et d’information.
Conclusion
Pour conclure, il est nécessaire d’insister sur l’importance du dépistage. Il faut absolument sensibiliser les plus jeunes aux dangers du SIDA, car cette épidémie est partout, comme une épée de
Damoclès au-dessus de nous tous. Parfois, la confiance en un partenaire ne suffit pas : on s’ignore souvent séropositif.
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