Exposé sur Germinal
Introduction
Roman de la lutte des classes, Germinal, en ayant soulevé des thèmes sensibles
comme la question sociale est devenu le symbole du roman politique dans la
littérature française. Puissant, poignant, émouvant…. Germinal a marqué des
générations de lecteurs et de militants. De plus, grâce à sa véracité (Emile Zola s’est
documenté dans les mines) il se veut également être un document important sur les
rebellions et l’arrivée de marxisme en France.
L’auteur et l’œuvre
Biographie
Né à paris en 1840, ZOLA fait ses études dans le sud de la France à Aix en
Provence (ou il est condisciple de Cézanne) et à Paris. Après son échec au
baccalauréat, il entre à la librairie Hachette pour ficeler les paquets. Remarqué pour
son intelligence, on lui confie le service de la publicité, ce qui lui permet de côtoyer
les célébrités littéraires de l’époque. Il se lance dans le journalisme en écrivant des
articles sur l’art et la politique. En 1898, dans le journal l’Aurore, il publie « j’accuse »
lettre ouverte au président de la république, dans laquelle il prend la défense d’Alfred
DreuyFus, officier juif accusé à tort de trahison. Cette intervention aura un grand
ralentissement et sera déterminante pour la réhabilitation de DreuyFus. Condamné
pour diffamation à un an de prison, ZOLA s’exile en Angleterre (1898-1899).
Emile Zola meurt le 29 septembre 1902 à paris, asphyxié dans des conditions
mystérieuses : accidents, agissement criminels ? Le cinq octobre enterrement
d’Emile ZOLA au cimetière Mont martre accompagné par une foule immense. En
1908, les cendres d’Emile Zola sont transférées au panthéon.
Biographie
1864 : Les contes de Ninon (recueil de nouvelles)
1865 : La confession de Claude (roman, autobiographie)
1867 : Thérèse Raquin
1868 : Madeleine Férat
1870 : La fortune des Rougon Macquart
1871 : La curée
1873 : Le ventre de Paris
1874 : La conquête de Plassans
1875 : La faute de l’abbé Mouret
1876 : Son excellence Eugène Rougon
1877 : l’Assommoir
1878 : Une page d’amour
1880 : Nana et les soirées de Medan
1882 : Pot bouille et le capitaine Burle
1883 : Au bonheur des dames
1884 : Naïs Micoulin et la joie de vivre
1885 : Germinal
1886 : L’œuvre
1887 : La terre
1888 : Le rêve
1890 : La bête humaine
1891 : L’argent
1892 : la Débâcle
1893 : Docteur Pascal, dernier volume des Rougons Macquart
1894 : Lourdes
1896 : Rome
1898 : Paris
1899 : Fécondité
1900 : Travail
1901 : La vérité en marche
1903 : Publication posthume de vérité
L’œuvre
GERMINAL est un roman de 503 pages constitué de 7 parties formées chacune de 5
à 7 chapitres.
1ère partie : Elle commence de la page 7 jusqu’à la page 72.Elle traite de l’arrivée
d’Etienne au voreux et de la vie quotidienne des mineurs (dans le roman).
2ème partie : de la page 73 à la page 130.Elle parle de la vie des bourgeois.
3ème partie : de la page 131 à la page 190.Elle traite de l’amitié d’Etienne et de
Catherine et genèse de la grève.
4ème partie : de la page 191 à la page 280.Elle parle de l’éclatement de la grève.
5ème partie : de la page 281 à la page 354.Elle traite des manifestations de la grève
suivies des drames
6ème partie : de la page 355 à la page 415.Elle traite de l’amplification des drames
7ème partie : de la page 417 à la page 503.Elle parle de l’éboulement du voreux et
du départ d’Etienne pour Paris.
Résumé de l’œuvre
Un jeune chômeur, Etienne Lantier, se fait embaucher aux mines de Montsou, dans
le nord de la France. Il fait la connaissance d’une famille de Mineurs, les Maheu, et
tombe amoureux de leur fille Catherine. Mais celle-ci qui n’est pas insensible à
Etienne, est ma maîtresse d’un ouvrier brutal, Chaval.
Etienne est révolté par les misérables conditions de vie des mineurs et quand la
compagnie des mines alléguant la crise économique décide de baisser les salaires ;
sa révolte s’exaspère. Rêvant d’une société juste, il propage des idées
révolutionnaires et pousse les mineurs à la grève.
Les semaines s’écoulent. Les grévistes affamé se déchaînent en une bande enragée
aux cris de : « du pain ! Du pain ! ».
Mais l’armée intervient, et les mineurs se résignent à reprendre le travail. C’est alors
que Souvarine, un ouvrier anarchiste sabote la mine. Les galeries inondées
s’effondrent. De nombreux mineurs périssent. Etienne se trouvent bloqué avec
Catherine et Chaval. Ce dernier le provoque. Etienne le tue et devient l’amant de
Catherine qui meurt d’épuisement dans ses bras.
Etienne, sauvé, part pour Paris. Il a perdu ses illusions mais a le cœur plein d’espoir.
Il sait qu’un jour viendra ou la force ouvrière, encore en germination, s’organisera
pour venir à bout des injustices.
Étude des personnages
La « partie rouge »
LE HERO : ETIENNE LANTIER.
C’est avec lui que s’ouvre et se ferme le livre. Né en 1846, il est le fils de Gervaise
Macquart et de son amant Auguste Lantier. Dès l’âge de 12 ans, il travail comme
apprenti dans une fabrique de boulons. Par suite, il est envoyé à Lille et devient
mécanicien, au début de Germinal, Etienne a 21 ans. Etienne est un jeune garçon
très brun, joli homme, l’air fort malgré ses membres menus. Catherine le trouve joli
avec son visage fin et ses moustaches noires. Dernier enfant d’une race alcoolique, il
est possédé par un mal héréditaire. Il souffre dans sa chair de toute cette
ascendance trempée et détraquée d’alcool. Il devient méchant et même a envie de
tuer quand il boit. Lorsqu’il arrive à Montsou, il est naïf, timide et n’a guère
l’expérience des femmes.
PERSONNAGES PRINCIPAUX
CATHERINE : C’est une jeune fille de 15 ans, glette aux cheveux roux, le teint blême
de son visage était déjà gâté par les continuels lavages au savon noir. Elle a de
grands yeux, d’une limpidité verdâtre d’eau de source dont le visage noir creusait
encore le cristal. Courageuse, elle se levait à 4 heurs du matin pour préparer le
maigre déjeuner de la famille. Elle est l’objet de rivalité entre Etienne et Chaval, un
homme jaloux et violant.
CHAVAL : De son prénom Antoine, il est grand maigre de 25 ans, osseux. Ses
moustaches et sa barbiche rouge flambait dans son visage noir au grands nez en
bec d’aigle. Par contraste, Chaval est le rival entreprenant d’Etienne. D’abord
triomphant, il sera vaincu par Etienne. C’est aussi le « traître », le jeune qui refuse de
participer à la grève et qui trahi par ambition pour devenir porion.
Chaval se caractérise par ses revirements, son instabilité affective : d’abord hostile à
la grève, puis décide à y participer lors de la réunion du plan des dames, il est rallié à
la cause patronale, sous l’influence de Denneulin, se révèle provocateur et briseur de
grève.
SOUVARINE : Machineur au voreux, il est logé chez Rasseneur dans la chambre
voisine d’Etienne. »Il devait avoir une trentaine d’année mince, blond, avec une
figure fine encadrée de grands cheveux avec une barbe légère.
Il aimait échanger avec Etienne. Cependant, il était anarchiste et sa philosophie était
de tout détruire et voir un nouveau monde émergé. Il sera responsable de
l’inondation de la mine.
PERSONNAGES SECONDAIRES
MAHEU (TOUSSAINT) : c’est un bon ouvrier, consciencieux qui travail dur dans les
difficiles conditions de la mine. Il fut trouvé digne d’être le médiateur lors de la
rencontre avec Monsieur Hennebeau. Il est âgé de 40 ans et père de 7 enfants.
MAHEUDE (CONSTANCE) : C’est l’épouse de Maheu. Elle est une brave femme
compréhensive. Elle est âgée de 39 ans et mère de 7 enfants (Zacharie, Catherine,
Jeanlin, Alzire, Henri, Léonore et Estelle).Elle prend la tête du cortège des grévistes
et pousse son mari à jeter des briques aux soldats qui gardent la fosse.
JEANLIN : il est petit aux membres grêles, les yeux verts et de larges oreilles. Il est
galibot dans la mine. Malicieux, risée, brutal, il est toujours à la recherche de ce qu’il
pourrait faire comme mal. Il a 11 ans. Page 309 ; page 267.
BONNEMORT : de son vrai nom Vincent Maheu, c’est le grand-père de la famille
Maheu. Dès l’âge de 8 ans, il est galibot, puis herscheur à 18 ans et enfin, il va être
charretier. Il est âgé de 58 ans.
« Parti bleu » les bourgeois
PHILIPE HENNEBEAU : il est le directeur général des mines de Montsou. Issu d’une
famille pauvre, orphelin, il a fait l’école des mines pour devenir ingénieur. Il a épousé
la fille d’un riche filateur d’Arras, mais époux malheureux, trahi par sa femme qui le
trompe avec son propre neveu Négrel. Il connaît une autre forme de misère que celle
des mineurs, les mineurs moraux.
LEON GREGOIRE : Il est âgé de 60 ans, et il est entièrement actionnaire de la
compagnie de Montsou. La grève ne l’inquiète pas et il refuse à admettre que la
situation est grave. Pour se donner bonne conscience il fait quelques aumônes.
Étude thématique
LES THEMES PRINCIPAUX
LA GREVE : La misère des ouvriers, les mauvaises conditions de vie et de travail, la
baisse des salaires sera les causes principales de déclenchement de la grève. Les
mineurs espéraient avoir gain de causes en optant pour une grève pacifique avec
refus de redescendre dans les mines. Mais, ils vont très vite se rendre à l’évidence
que le patronat ne les écoutait pas. Ils vont alors entamer des séries de marches et
de sabotages des installations des mines afin de forcer la main du patronat et
d’empêcher ceux qui veulent descendre de le faire. Ces marches vont parfois
dégénérer à des affrontements contre les soldats. Lors d’une marche, les soldats
vont tirer sur les mineurs, ce qui va causer la mort de plusieurs mineurs. Cette
marche va aussi déterminer l’arrêt de la grève et le retour des mineurs dans les
fosses. Début de la grève page 179, violence de la grève page 306-350.
LA MISERE : la misère des ouvriers est largement commentée durant tout le long de
l’œuvre. Tout d’abord avant la grève, on peut constater cette misère à travers les
conditions de logements des mineurs. Ils vivaient dans de petites maisons, très
petites pour le nombre de personne dans la famille. Par exemple chez les Maheu, ils
étaient au nombre de dix (10) et ils étaient obligés de se coincer de telle sorte qu’a
l’intérieur il fasse chaud qu’à l’extérieur de la maison il faisait très froid. Leur maisons
étaient aussi coincées ce qui fait que l’on pouvait savoir ce qui se passe chez les
voisins. Pendant la grève cette misère va aller en accroissant, les mineurs n’auront
plus de quoi se soigner. Ils seront obligés de vendre leurs biens pour pouvoir acheter
un peu de pain. Les femmes allaient mendier s’endetter auprès de Maigrat pour
nourrir leur famille. (Illustration à la page 17/ début de la misère pendant la grève
page 167-248)
THEMES SECONAIRES
L’AMOUR : l’éducation sentimentale d’Etienne se poursuit en même temps que son
apprentissage. Maheu lui avait appris son nouveau métier, sa fille Catherine va lui
révéler progressivement l’amour. L’aîné des Maheu se mariant, Zacharie, Etienne se
voit proposer la possibilité de loger chez eux. Il accepte. Il est désormais plus
souvent avec Catherine et sa forte amitié pour elle se transforme peu à peu en désir
ardent. Ce désir est réciproque, mais rien ne se passe. Entre temps elle sera mise
avec Chaval dès sa quinzième année. Elle s’unira a Etienne après le meurtre de
Chaval quelques instants avant de mourir elle-même. Elle meurt à 16 ans et connaît
presque en même temps l’amour et la mort. Illustration page 488.
LA TRAHISON : c’est au plan des dames, une « vaste clairière qu’une coupe venait
d’ouvrir » que les organisateurs de la grève ont choisit de situer la réunion
clandestine. Chaval n’est plus écouté. Rasseneur n’intéresse personne…. Etienne
s’impose. Comme meneur incontesté. Les mineurs le suivent en partageant ses
opinions. La reconduction de la grève est décidée et les mécontents décident de se
rendre le lendemain à la fosse Jean Bart, encore en activité pour saccager les
installations des « traîtres ».
Chaval tente de sauver sa popularité en les y entraînant : « venez demain à jean
Bart et vous verrez si je travail ».
Denneulin apprend que sa fosse se met en grève et tente de convaincre les mineurs
de descendre. Il sait que si la grève éclate chez lui, la compagnie avalera sa mine. Il
a l’ingénieuse idée de corrompre Chaval. Il voit en lui le meneur et lui propose un
poste de chef si la grève est évitée. Personnage égoïste et avide de pouvoir, Chaval
accepte et met un terme à la révolte : il trahit Etienne et les mineurs de Montsou.
LA DEBAUCHE : l’acte sexuel était dépourvu de sens. Le soir venu ça et là dans les
herbes, des couples de défoulaient sans être inquiets de personnes. Dans les
maisons, les femmes avaient deux hommes, un la nuit et un autre la journée.
Illustration de la Débauche page 248, 327)
LA SOUFFRANCE : l’angoisse, la tristesse et le deuil sont là, les sentiments qui
envahissent le cœur des mineurs. Dans l’œuvre, celle qui va le plus souffrir c’est
sans conteste la Maheude. Elle va perdre son mari, Catherine, Zacharie et la petite
Alzire. Elle va être obligée malgré tout cela de retourner à la mine pour pouvoir
nourrir le reste de la famille. Illustration de souffrance page 248.
LA SOLIDARITE : grâce à la révolte,il va se manifester un sentiment de fraternité et
de solidarité entre les mineurs. En effet, nous pouvons le remarquer tout d’abord
avec la création de la caisse de prévoyance, l’adhésion à l’international qui devait
financer et soutenir la grève. De plus, ils se retrouvent pour discuter et partager leurs
idées sur le déroulement de la grève. Enfin, ils se soutenaient mutuellement en
partageant leurs nourritures avec ceux qui n’en avaient pas. Ainsi cette grève va
susciter un sentiment qui n’existait pas ou très peu au niveau des mineurs.
Illustration de la solidarité page 207.
LA VIOLENCE : Germinal se caractérise par la violence qui tient une grande place
dans son déroulement. C’est l’une des principales raisons pour laquelle la grève
échoue. Tout au long du roman, on remarque une progression de cette violence. La
montée de la violence est pour une part due à une sorte de réaction des mineurs
face à leur impuissance. Cette première manifestation de violence, on la trouve dans
la première partie, chapitre IV lorsque Zola écrit « ce matin là, une goutte s’acharnait
dans son œil, le faisait juré ».Ici on voit Maheu en prise avec des éléments, il lutte
contre la mine. Il refuse de céder aux éléments, alors il réagit avec violence. On le
voit par son geste « il donnait de grands coups » 41
La montée de la grève est, d’autre part, due à l’aggravation de la situation. C’est
surtout au cours de la troisième partie qu’on voit nettement la progression de la
violence. Tout d’abord, l’ingénieur Négrel se fâche à cause des boisages mal faits et
leur dit que la compagnie pendra des mesures si le travail est bâclé.
En effet, le jour de la paie arrivée il y a une affiche qui annonce que le boisage sera
payé à part. De plus la paie se révèle être très mauvaise. Le nouveau mode de
paiement ne satisfait donc personne, car c’est une façon déguisé de la compagnie
de faire des économies sur le dos des mineurs. C’est l’une des principales sources
de mécontentement.
On note essentiellement deux sortes de violences : les violences collectives et les
violences individuelles.
– Les violences individuelles : se situent vers le milieu et la fin du roman. On retrouve
plusieurs fois Chaval qui bat Catherine et devient de plus en plus violent avec elle au
fur et à mesure. La violence individuelle, la plus importante et qui domine presque
tout le livre est la haine entre Etienne LANTIER et Chaval. Leur premier regard est
rempli de haine, et on les voit se battre à plusieurs reprises. Etienne fini même par
tuer Chaval dans la mine. Bonnemort, a fait preuve de violence en étranglant Cécile
la fille de Grégoire, venu rendre visite au Maheu et leur apporter des provisions.
– Les violences collectives : se manifestent surtout lors des réunions qui sont les
moments forts de la violence. Dans la quatrième partie, chapitre 7 on assiste à la
réunion dans la forêt près de Montsou. C’est la plus violente car il y a beaucoup plus
de monde qu’à la première et aussi parce que les femmes et les enfants y assistent
et y participent activement. Pour illustrer cette violence qui éclate, Zola utilise un
vocabulaire de phénomènes naturels violents « grondement pareille à un vent
d’orage, d’ouragan etc… »
La deuxième principale violence collective est lorsque les mineurs de Montsou vont
détruire les mines des environs tour à tour et qu’ils s’en prennent aussi aux hommes.
Là aussi les femmes et les enfants sont aussi de la partie, ce ne sont pas les moins
violents, bien au contraire, ce sont même les pires à certains moments. Par exemple,
lorsqu’ils détruisent la salle des machines, la plus importants des violences
collectives.
En effet, dans la sixième partie les mineurs ont commencé à lancer des pierres à
l’armée : la tension monte des deux côtés. L’armée riposte en tirant sur la foule. Les
femmes, les enfants, les hommes tombèrent sous les balles. Cet acte de violence
sonnera le glas de la grève. C’est ici qu’on voit qu’elle est un véritable échec à cause
de la violence qui l’a caractérisé de son début jusqu’à la fin.
LOCALISATION DE L’ESPACE ET LE TEMPS
On a pu se demander comment Zola en était arrivé à fixer son action dans l’espace
et le temps.
L’ESPACE
L’écrivain a visiblement choisi le nord, en particulier la région de Valenciennes. C’est
surtout dans les plaines du nord que les phénomènes de concentration ont atteint le
plus grand développement. La multiplicité des puits de mine et la variété des lieux
ont pu amener Zola à choisir de préférence le bassin d’Anzin pour le cadre de son
roman.
LE TEMPS
Pour la date, Zola était guidé par de nombreuses raisons. Tout d’abord son
personnage central, Etienne était né en 1846.Il était difficile de lui donner moins de
20 ans « il aurait 19 à 21 ans pendant tout germinal qui doit se passer rapidement en
1865 ».Il fallait aussi à Zola une période critique qui pu s’insérer dans sa
chronologie : quoi de mieux que la période de la guerre du Mexique (1861 à 1867) et
l’épidémie du choléra en 1865 ? Finalement Zola opta pour les années 1866-
1867.Mais s’y ajoute une autre, beaucoup plus simple : » il y ‘a eu une grève
momentané dans le bassin d’Azin du 22 au 27 octobre 1866.Vingt huit mineurs furent
arrêté, puis jugés et condamnés, (14-15 novembre 1866).Elle a pu servir de
catalyseur pour le choix définitif, sinon du lieu, du moins de la date ».
C’est ainsi que l’on peut dater le roman de la façon suivante : première et deuxième
partie : premier lundi de mars 1866 ; troisième partie : mars- fin novembre, l’été étant
passé sous silence ; quatrième partie : décembre 1866 ; cinquième à septième partie
: janvier – février 1867, la dernière page annonçant avril. Tout s’est donc déroulé en 1
an à peu près.
LE STYLE DE L’AUTEUR
En général « si Zola compose bien, il n’écrit pas ».Il abuse semble t-il des lieux
communs, des auxiliaires des verbes faibles, utilise trop les « on », les « ça », lie à
bon compte de ces phrases, d’une façon souvent monotone. « Il n’a pas la religion
de l’élégance formelle. Il n’a pas la religion du mot juste ».
Mais Zola va plus loin et n’hésite pas à créer des mots nouveaux en –ment tels »
envolement » « et dansement ».L’écriture si elle est artiste reste cependant épaisse,
le vocabulaire peut se révéler pauvre et doit souvent une partie de se variété à la
technique et aux catalogues. Pourtant, il faut bien le reconnaître, c’est cette
pauvreté, ce relâchement dans la syntaxe, cette monotonie des constructions, cet
emploi de formule toute faite (on, ça, c’est) qui ont fait la réussite de Germinal. Zola a
saisi le langage du mineur dans sa portée générale.
Il parle de briquet du mineur. Ce terme est probablement le diminutif de « Brique ».Il
parle aussi de lichette. C’est avec de pareils emprunt que Zola nous donne
l’expression d’une langue propre aux mineurs.
Il a d’ailleurs déclaré (dans le matin 07 mars 1885) : si j’avais écrit le roman dans le
patois du nord, je doute que personne n’ait jamais consenti à me lire. »
Conclusion
L’œuvre d’Emile Zola montre particulièrement les conditions déplorables des
mineurs. C’est avec des larmes aux yeux que l’on suit le déroulement de cette
histoire. Méprit est le mot qui peut exprimer le sentiment à l’égard des bourgeois.
Espoir est ce qu’on peut retenir de Germinal.
Nous recommandons ce livre à tous car il est plein d’émotions. Pour finir nous
pouvons dire que GERMINAL est « Les Bouts De Bois De Dieu » français.
Cet article intitulé « Exposé sur Germinal » vous pressente un exposé qui nous a été envoyé par un des nos lecteurs. Zakweli ne peut pas donc être tenu responsable quant à la qualité de son contenu.