Carthage
Ancienne Carthage était une civilisation nord-africaine et phénicienne qui a duré de 650 AEC à 146 AEC. Ils ont été vaincus par les Romains en 146 avant notre ère. Carthage s’est finalement étendue à travers le nord de l’Afrique et au sud de l’Espagne moderne.
Culture
La religion carthaginoise était basée sur la religion phénicienne (issue des religions du Levant), une forme de polythéisme. De nombreux dieux adorés par les Carthaginois étaient localisés et ne sont plus connus que sous leurs noms locaux.
Carthage produit des soies finement brodées, des textiles teints de coton, de lin et de laine, de la poterie artistique et fonctionnelle et des parfums. Ses artisans travaillaient habilement avec l’ivoire, la verrerie et le bois, ainsi qu’avec les métaux et les pierres précieuses. Il commercialisait du poisson salé de l’Atlantique et de la sauce de poisson (garum), et négociait les produits de presque tous les peuples de la Méditerranée. En plus de la fabrication, Carthage pratiquait une agriculture très avancée et productive, utilisant des charrues en fer, l’irrigation et la rotation des cultures.
Le commerce carthaginois s’est étendu par voie maritime dans toute la Méditerranée et peut-être dans l’Atlantique jusqu’aux îles Canaries et par voie terrestre à travers le désert du Sahara. Selon Aristote, les Carthaginois et d’autres avaient signé des traités de commerce pour réglementer leurs exportations et leurs importations. L’empire de Carthage dépendait fortement de ses échanges avec les villes de la péninsule ibérique, d’où il tirait de vastes quantités d’argent, de plomb, de cuivre et surtout, le minerai, qui était essentiel à la fabrication d’objets en bronze par les civilisations de l’antiquité.
Les relations commerciales carthaginoises avec les Ibères (et la puissance navale qui a imposé le monopole de Carthage sur le commerce ibérique et celui avec la Grande-Bretagne, riche en étain), en ont fait le seul intermédiaire important de l’étain et du fabricant de bronze à son époque. Le maintien de ce monopole était l’une des principales sources de pouvoir et de prospérité pour Carthage; Les marchands carthaginois s’efforçaient de garder secrète la localisation des mines d’étain. Outre son rôle unique de distributeur important d’étain, la position centrale de Carthage en Méditerranée et le contrôle des eaux entre la Sicile et la Tunisie lui ont permis de contrôler l’approvisionnement en étain des peuples orientaux. Carthage était également le plus grand producteur d’argent de la Méditerranée extrait de la péninsule ibérique et de la côte nord-africaine; après le monopole de l’étain, l’argent était l’un de ses métiers les plus rentables.
Carthage a également envoyé des caravanes à l’intérieur de l’Afrique et de la Perse. Elle vendait ses produits manufacturés et ses produits agricoles aux peuples côtiers et de l’intérieur de l’Afrique contre du sel, de l’or, du bois, de l’ivoire, de l’ébène, des singes, des paons, et des peaux. Ses marchands ont inventé la vente aux enchères et l’ont utilisée pour commercer avec les tribus africaines. Dans d’autres ports, ils ont essayé d’établir des entrepôts permanents ou de vendre leurs marchandises sur des marchés en plein air.
Carthage a obtenu de l’ambre de Scandinavie et des celtibères, de l’ambre, de l’étain, de l’argent et des fourrures. La Sardaigne et la Corse produisaient de l’or et de l’argent pour Carthage, et les colonies phéniciennes d’île telles que Malte et les Baléares produisaient des produits qui seraient renvoyés à Carthage pour être distribués à grande échelle. La ville fournit aux civilisations les plus pauvres des produits simples (tels que la poterie, des objets métalliques et des ornementations), remplaçant souvent la fabrication locale et apportant ses meilleures œuvres aux civilisations plus riches (telles que les Grecs et les Étrusques). Carthage vendait presque tous les produits recherchés par le monde antique, y compris des épices d’Arabie, d’Afrique et d’Inde. Il a également participé à la traite négrière.
Armée et guerre
L’armée de Carthage était l’une des plus grandes forces militaires du monde antique. Bien que la marine de Carthage ait toujours été sa principale force militaire, l’armée acquit un rôle clé dans la propagation du pouvoir carthaginois sur les peuples autochtones du nord de l’Afrique et du sud de la péninsule ibérique, du 6ème siècle avant notre ère au 3ème siècle avant JC. L’armée de Carthage lui permit également de s’étendre en Sardaigne et dans les îles Baléares. Cette expansion a transformé l’armée d’un groupe de citoyens en une force multinationale composée principalement d’unités mercenaires étrangères.
L’ancienne Carthage était presque constamment en guerre avec les Grecs ou les Romains. Une série de guerres s’appelait les guerres puniques. Ils se sont battus contre Rome de 265 à 146 avant notre ère. La cause principale des guerres puniques était le conflit d’intérêts entre l’empire carthaginois existant et la République romaine en expansion. Les Romains étaient initialement intéressés par une expansion via la Sicile dont une partie se trouvait sous le contrôle des Carthaginois. Au début de la première guerre punique, Carthage était la puissance dominante de la Méditerranée occidentale, dotée d’un vaste empire maritime. Rome, quant à elle, était la puissance en ascension rapide en Italie, à laquelle manquait encore la puissance navale de Carthage.
C’est lors de la seconde guerre punique que le chef carthaginois Hannibal lança sa célèbre attaque terrestre contre Rome. À la fin de la troisième guerre, qui commença en 149 avant notre ère, plusieurs centaines de milliers de soldats des deux camps avaient perdu la vie et Rome parvint à conquérir l’empire de Carthage. Les Romains ont complètement détruit Carthage et sont devenus l’état le plus puissant de la Méditerranée occidentale. Au cours de cette période, Rome est devenue la puissance dominante de la Méditerranée et l’une des villes les plus puissantes de l’Antiquité classique. Les victoires romaines sur Carthage lors de ces guerres confèrent à Rome un statut prééminent, un statut qu’elle conservera jusqu’au Ve siècle de notre ère.