Azali aux Nations Unies : « l’islam c’est la paix. Les terroristes n’appartiennent à aucune croyance»
Le président comorien M. Azali Assoumani, lors de son discours aux Nations Unies le 21 septembre 2017, tenait à défendre l’image de l’islam associée aujourd’hui au terrorisme. Pour lui, l’islam prône l’Amour du prochain ainsi que la tolérance et recommande le respect de la dignité humaine.
Il a aussi condamné les actes barbares que commettent les bouddhistes et le gouvernement birmans contre la minorité musulmane Rohyngas.
Voici une partie de son discours:
« Le réchauffement climatique, les migrations, les conflits, les guerres et le terrorisme sont autant de défis auxquels tous les continents, sont confrontés et qui en appellent à des réponses urgentes.
Le terrorisme, cette négation absolue de l’humain est devenue un fléau que nous condamnons, et que nous devons combattre ensemble, sans merci à l’échelle planétaire avec toutes nos forces.
Permettez-moi à ce sujet, d’appeler au refus de la confusion dangereuse et de l’association malheureuse des termes terrorisme et Islam. Il n’y a pas de terrorisme islamique, comme il n’y a pas de terrorisme chrétien ou juif.
Les terroristes n’appartiennent à aucune croyance. Les terroristes sont tout simplement des barbares
Mon pays, l’Union des Comores, que j’ai l’honneur de diriger, est un pays où la population est éduquée dans les pratiques d’une religion, l’islam, qui prône l’Amour du prochain ainsi que la tolérance et recommande le respect de la dignité humaine, des principes aux antipodes des actes lâches et barbares de groupes agissant sans foi ni loi, et qui ne sauraient en aucun cas être assimilés à ce que nous croyons depuis plus d’un millénaire.
Nous condamnons sans réserve les atrocités dont sont victimes les minorités et les communautés, hier malheureusement en Bosnie-Herzégovine et aujourd’hui en Birmanie contre les Rohyngas ainsi que les autres minorités partout ailleurs dont le caractère inhumain et sauvage choque d’autant plus les consciences qu’il relève d’une violence extrême visant un nettoyage ethnique contre les plus démunis. J’ose espérer que notre Organisation saura défendre les droits les plus élémentaires des opprimés, indépendamment des considérations d’origine, de race, de sexe et de croyance.
Quelle priorité donnons-nous à l’être humain, devant des scènes aussi macabres et des droits de l’homme bafoués au quotidien ! La communauté internationale doit absolument agir pour mettre un terme à ces agissements et sanctionner leurs auteurs, au risque de perdre sa crédibilité aux yeux des peuples qui ont le regard rivé sur notre Institution, en droit, en devoir et en capacité de leur assurer protection, dignité et bien-être.
C’est en garantissant la paix, la sécurité et les droits humains que nous pourrons faire collectivement la promotion des ODD, en particulier pour un quotidien décent, la santé pour tous, l’équité du genre et l’éducation pour des nouvelles générations dont les possibilités technologiques présentent d’infinies potentialités.»